Depuis maintenant une année, le projet est abandonné.
S’il est vrai que de nombreux villages relevant de la commune de Draâ El-Mizan, à savoir Sanana, Ichoukrène et Maâmar (Draâ El-Mizan) et toute la commune d’Aït Yahia Moussa avec plus de trente villages, sont programmés pour bénéficier du gaz naturel et où, d’ailleurs, certaines opérations sont déjà achevées alors que d’autres sont en cours. Il n’en n’est pas de même pour la conduite principale dite de transport qui devrait les alimenter ainsi que les postes de détente. Et pour cause, le projet en question a été résilié à l’entreprise détentrice du marché. Depuis maintenant une année, le projet est abandonné. Donc, à ce rythme, ces villageois devront encore prendre leur mal en patience. « Dans notre commune, plusieurs opérations ont été déjà clôturées depuis plus d’une année pour certaines, mais je vous dirais que cette énergie n’arrivera pas de sitôt dans les foyers. Tout est conditionné par la livraison de la conduite principale. Et ce n’est pas pour demain. Pour le moment, aucune entreprise n’est encore retenue pour relancer le projet dont la réalisation a atteint déjà plus de 40% », nous confiera une source proche de l’APC d’Aït Yahia Moussa. Au passage, il faudra souligner que si le gaz naturel est arrivé au moins dans tous les chefs-lieux communaux sans évoquer bien sûr les villages les plus reculés de la wilaya, dans cette municipalité (Aït Yahia Moussa), aucun foyer ne bénéficie de cette commodité. Aussi, les comités de villages de toute la commune se rencontrent pour mener une action commune. « Nous n’allons pas attendre encore. À quand la reprise de ce projet ? Passerons-nous encore un autre hiver sous le froid ? », s’interrogera un président de comité de village qui a préféré garder l’anonymat. Selon des informations locales, l’avis d’appel pour relancer le projet est national. Aussi, il faudra attendre que le ministère de l’Énergie lance cet avis pour plusieurs lots à l’échelle nationale pour que ce projet soit mis, lui aussi, sur la table. La réalisation de cette conduite longue de plus d’une quinzaine de kilomètres avec quatre postes de détente répartis sur le territoire des deux communes en question est une condition sine qua non pour que ces villages aient le gaz naturel comme les autres. Notons que dans la commune de Draâ El-Mizan, le taux de pénétration du gaz naturel a atteint environ 70% parce qu’une grande partie a été alimentée d’ailleurs. En revanche, à Aït Yahia Moussa, il est encore de 0%. À quand alors la relance de ce projet dont les terrassements sont faits et une grande partie de la tuyauterie déjà posée ?
Amar Ouramdane