Le recul net des quotas de ciment accordés au dépôt de l'Edimco de M'Chedallah, depuis le début de l’année, a abouti à une pénurie aiguë, créant ainsi une quotidienne effervescence autour de cet organisme.
Ce dernier est devenu le théâtre de bousculades et d’accrochages verbaux, parfois même physiques, dont les premières victimes sont les employés qui travail au niveau de ce dépôt et qui subissent la colère et les fréquents dépassements de clients auto-constructeurs qui s’agglutinent quotidiennement devant les guichets. Cette réduction drastique de la quantité de ciment accordé à ce dépôt a commencé avec un arrêt de plusieurs mois de la cimenterie de Sour El-Ghozlane pour réfection au dernier trimestre de l’année précédente. Malheureusement, la reprise de la production n’a eu aucune incidence positive sur les quotas, bien au contraire, ils ont enregistré un net recul par rapport à l’année passée, aggravé par des irrégularités dans les livraisons avec à peine entre 40 à 80 tonnes par semaine. «Auparavant, on recevait le double de la quantité actuelle», nous apprendra un fonctionnaire de cet organisme des plus stratégiques qui expliquera que le retard mis dans la livraison de la quote-part du dépôt de M’Chedallah est dû à la lenteur de la chaîne des camions livreurs au niveau de la cimenterie de Sour El-Ghozlane. Bien qu’une décision a été prise pour orienter les entreprises de la région intervenant dans le secteur du bâtiment vers le dépôt de Bouira pour tenter de réduire l’insoutenable pression, la tension persiste avec son lot d’agressions, accrochages et autres dépassements verbaux, sachant que ce sont pas moins de deux mille auto-constructeurs (2000) qui ont déposé leurs dossiers au niveau de ce dépôt dont la circonscription englobe deux daïras, M’Chedallah et Bechloul. Des clients abordés sur les lieux, la semaine écoulée, accusent « les gestionnaires de ce dépôt de faire dans le favoritisme ». Une accusation que ces derniers réfutent en expliquant qu’il est fréquent de voir un auto-constructeur déposer et se faire servir les quotas de plusieurs dossiers réglementaires d’auto-construction de parents tel qu’un frère, un fils ou un père qui ont bénéficié chacun de l’aide à l’habitat rural financé par l’état. Toujours est-il que la pression ne baisserait qu’une fois que les livraisons reprendront de manière régulière et que les quotas soient revus à la hausse.
O. S.

