Une conférence de presse a été animée, hier à Tizi-Ouzou, par le directeur général de la caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS), M. Acheuk Youcef Chawki.
Plusieurs points ont été abordés, notamment, la restructuration de la caisse, qui est en train de s’élargir avec l’inauguration de «135 nouvelles structures en l’espace de quelques mois, à travers tout le territoire national», a-t-il souligné. «Dans le passé on avait 13 structures, maintenant chaque wilaya dispose de sa direction. Au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, à Azazga, deux structures seront ouvertes prochainement», a ajouté le directeur général de la CASNOS. Pour mettre fin au problème bureaucratique, la CASNOS a procédé à la suppression de certains documents, à l’exemple de l’extrait de naissance, et ce pour faciliter la procédure d’affiliation. Dans le volet législatif et réglementation, la CASNOS a procédé à la «levée de la contraignante pénalité de retard». «Toute personne qui paye l’année en cours, on va lui faire un calendrier de payement par tranches. Une fois que la totalité est payée, la pénalité de retard lui sera levée pour qu’elle puisse avoir une couverture sociale», rassure le conférencier. Par ailleurs, M. Acheuk s’est «félicité» de la situation financière de la caisse qu’il qualifie de «fleurissante». Selon lui, actuellement, 4 personnes cotisent pour un retraité d’ici 3 à 4 années, ce seront 7 cotisants pour un retraité. Pour le nombre de cotisants à l’échelle nationale, le directeur général a avancé le chiffre de «862 000 cotisants réguliers», alors qu’en 2013 il était de 500 000, «il ne cesse d’évoluer», dira le responsable, ajoutant que pour l’année en cours, «le nombre de nouveaux affiliés s’élève à 200 000». Quant à Tizi-Ouzou, «le nombre de cotisants est de 90 000, dont 78% déjà réglés. Depuis janvier, il y a eu 6 000 nouveaux affiliés», a-t-il souligné. «On a fait un grand travail de sensibilisation comme première étape, afin de faire connaître la CASNOS, suivi de la convocation des intéressés, qui ne se sont pas présentés d’eux même, par des contrôleurs comme deuxième étape», a expliqué le directeur général. Et dans ce sens, le conférencier n’a pas manqué de parler d’une opération «spécifique» notamment pour les agriculteurs qui sont au nombre de 1 million au niveau national. Une catégorie dont «l’écrasante majorité n’est pas affiliée». Pour répondre à une question sur le problème qui a opposé la direction de la CASNOS de la wilaya de Tizi-Ouzou au collectif des associations professionnelles de la wilaya, qui a, pour rappel, dénoncé une augmentation des cotisations à caractère régional, le conférencier a parlé d’une «incompréhension». Il a précisé que c’était «une fausse information» qui a pour but de «tromper» l’opinion publique. Il précisera que «la somme de 32400 est valable pour les cotisants à faibles revenus. Ceux qui gagnent beaucoup doivent payer plus». Il ajoutera : «Au niveau national, dans le passé 83% des cotisants payaient au minimum, aujourd’hui ils ne sont que 20%. A Tizi-Ouzou, ils étaient 90% à payer le minimum, aujourd’hui ils sont à 13%,». Toutefois, le conférencier s’est dit «prêt à revoir les dossiers des cotisants dans les détails avec la CASNOS, la CNAS et les impôts, et à les traiter cas par cas, s’ils pensent qu’il y a eu des erreurs».
Kamela Haddoum

