Créé durant les années 80 pour sortir de l’oisiveté le farniente et la monotonie les jeunes des quatre villages formant le douar d’Amdoun n’Seddouk, le stade d’El-Houche, faute d’entretien, se dégrade de plus en plus jusqu’à devenir aujourd’hui un terrain vague présentant des risques de blessures pour les joueurs. À commencer par la pelouse encore en terre parsemée de petits cailloux. Elle mérite bien une couche de tuf pour permettre aux athlètes de jouer à l’aise. La clôture est complètement arrachée. Les jeunes l’ont rafistolée avec des moyens de bord pour éviter aux spectateurs l’envahissement du terrain. Une petite rivière donnant sur la pelouse l’inonde avec ses eaux en hiver. Des caniveaux de drainage des eaux pluviales sous la pelouse s’imposent. Les vestiaires n’ont de vestiaires que le nom. C’est un cagibi avec des pièces exigües sans sanitaires, ni eau, ni évacuation des eaux usées. Et pourtant, ce stade rend un grand service aux jeunes de ces quatre contrées qui, par manque d’autres infrastructures de loisirs, se rabattent sur lui. En ce moment, un tournoi de football se déroule avec un programme d’une rencontre chaque après-midi. Les gens viennent des quatre coins de la commune mais faute de gradins, ils s’assoient par terre, sur des pierres, sous les arbres. Il est desservi par une piste poussiéreuse et au passage d’une voiture c’est un nuage qui est soulevé. En 2013, l’association Assirem du village Tibouamouchine avait inclus l’aménagement de ce stade dans leur plate-forme de revendications remise au wali de Béjaïa. Une commission technique est même dépêchée par le wali pour l’établissement d’une fiche technique. Force est de constater aujourd’hui qu’aucun projet n’a suivi après trois ans passés. De tout ce qui précède, les autorités locales doivent songer à lui accorder un projet d’aménagement, au grand bonheur de tous ces jeunes qui n’ont que le football pour leur épanouissement.
L. Beddar