Depuis la fin du mois de Ramadhan, les habitants de la ville de M’Chedallah ont repris avec les fêtes. En effet, chaque jour et dans toutes les agglomérations de la daïra de M’Chedellah, on compte au minimum quatre à six fêtes de mariage. Dans les villes à fortes concentrations démographiques, le nombre de fêtes célébrées est encore plus important. Ainsi, un infernal brouhaha est produit par les longs cortèges nuptiaux qui se croisent et bien souvent s’enchevêtrent au niveau des carrefours et la croisée des chemins dans un assourdissant concert de klaxons et des vrombissements de moteurs de puissants véhicules prêts à bondir, ponctué des youyous des femmes. L’on assiste à de spectaculaires acrobaties de véhicules tout le long des routes et à longueur de journées. Les scènes aussi spectaculaires que dangereuses auxquelles se livrent les automobilistes composant ces cortèges nuptiaux, se terminent parfois mal. En effet, sur les routes de la wilaya de Bouira, chaque année et en cette période, on recense plusieurs accidents de ce genre. Par ailleurs, au niveau des domiciles des fêtards, ce sont des disques jokers et autres amplificateurs qui diffusent à hauts décibels de la musique assourdissante jusqu’à très tard dans la nuit. Le tout accompagné de détonations de gros pétards et autres feux d’artifice, sans penser aux malades, aux personnes âgées et aux nourrissons qui ont besoin de calme pour dormir.
Que de faux frais…
Comme le veut la tradition, pour chaque invitation que l’on reçoit, on est tenu de remettre un cadeau, des œufs et des gâteaux ou une somme d’argent à son hôte. Ce sont les mêmes présents que l’on offre à chaque occasion, mariages, circoncisions, fiançailles et différentes réceptions. Ceci, en plus des frais de voyage pour ceux non véhiculés. Les pères de familles sont donc obligés de faire face à toutes ces dépenses, ajoutées à celles des autres occasions. D’ailleurs, certains pour couvrir tous ces frais, recourent même à l’endettement.
Oulaid Soualah