En attendant la pénétrante à double voie…

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La localité d’Ouzellaguen, à 60 kilomètres à l’Ouest de la wilaya de Bgayet, connaît une forte circulation automobile au quotidien. Le trafic routier est tout simplement saturé. La RN26 est quotidiennement empruntée par des dizaines de milliers de véhicules, notamment des poids lourds en partance ou en provenance du port de Bgayet, deuxième port du pays. Ladite route, communément appelée «route d’Alger», est un axe long de 95 km qui ne désemplit pas de monde en longueur de journées. Le cauchemar qui hante les automobilistes, notamment les touristes qui viennent de partout depuis ces dernières années, ce sont les embouteillages monstres qui se forment sur pratiquement tous les axes routiers de la wilaya de Béjaïa. Il est devenu quasiment un parcours du combattant que de s’apprêter à emprunter cet axe routier, réputé pour être un calvaire pour les usagers. Les bouchons automobiles étouffent la ville d’Ouzellaguen de même que le reste des villes limitrophes comme Takrietz et Sidi-Aïch, et rendent la circulation infernale pour les usagers des transports en commun. Le passage de cette agglomération traversée par la RN26 demeure difficile, et ce, vu l’important afflux des voitures qui y transitent, notamment les poids lourds. L’une des raisons de cette situation qui perdure depuis maintenant quelques années, est sans conteste le stationnement parfois anarchique des véhicules ainsi que l’exiguïté de nos routes, qui n’arrivent plus à éponger le flux ininterrompu de véhicules. Et la situation prévaut depuis longtemps, pour la simple raison que le parc automobile a doublé voire triplé alors que l’infrastructure routière est toujours la même, hormis quelques élargissements effectués sur des tronçons jugés «très exigus». Ainsi, les véhicules en provenance du chef-lieu de la wilaya de Bgayet et inversement doivent prendre leur mal en patience. Du coup, d’immenses bouchons se créent par des véhicules lourds, obstruant ainsi toute circulation dans les deux sens, à cause de l’exiguïté. Par ailleurs, les usagers de la RN26 souffrent le martyre quotidiennement. Les bouchons sont devenus une routine pour les habitués de cette voie autoroutière et n’ont d’autres alternatives que de compter les minutes, voire les heures, se défiler au moment où la circulation avance à pas d’écrevisse. La vallée de la Soummam enregistre un retard flagrant quant à son réseau routier, de facto non émaillé et vétuste à la fois. Des travaux de bitumage sont entrepris ces derniers temps sur ledit axe routier, délestant un tant soit peu les automobilistes de la dégradation avancée de l’asphalte. Le port de Béjaïa, étant l’un des premiers au niveau national en termes de flux de marchandises, de surcroit, un nombre assez important de gros tonnages transitent quotidiennement par cette voie.

C’est infernal au quotidien à hauteur de Tazmalt, Akbou et Oued Ghir

En saison estivale, la circulation automobile est congestionnée à telle enseigne que cela donne l’impression d’une invasion de carrosses à crever les yeux. Pis, cet axe accuse des pointes en été avec 16 000 véhicules par heure. Les points noirs sont légion : Tazmalt, Akbou, Ouzellaguen, Takrietz, Sidi-Aïch, Oued Ghir, entrée de la ville de Bgayet,…pour ne citer que ceux-là. Les jours de la tenue des marchés hebdomadaires dans lesdites villes atteignent le pic en termes de bouchons. «Nous sommes au bout des nerfs à chaque fois que nous empruntons cette route. C’est un véritable calvaire que subissent nos neurones», peste un automobiliste. Bouchons, embouteillage, des pare-chocs presque adossés à leurs semblables,… autant de qualificatifs que les automobilistes n’hésitent pas à dénoncer au grand jour. Et par-dessus tout, une insécurité routière galopante avec son lot d’accidents. Il faut avoir des nerfs d’acier pour pouvoir patienter pendant des heures pour que la circulation puisse se fluidifier. L’air courroucé des usagers de cette route n’hésitent pas à slalomer à la débandade dans l’espoir de gagner quelques mètres. Pratiquement, il n’y a pas une journée qui passe sans qu’un accident de la circulation ne se produise. L’annonce des pouvoirs publics de l’ouverture de la pénétrante à double voie devant raccorder la wilaya de Bgayet à l’autoroute Est-Ouest, du côté de Bouira, à Ahnif, n’a pas laissé indifférents la population locale et les industriels de la région. Mais, force est de constater que ledit projet accuse des retards. La réception dudit projet sera salutaire à plus d’un titre aux milliers d’automobilistes empruntant cette route au quotidien.

Bachir Djaider

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