Aussi loin iras-tu, le nouveau roman de Hanane Bourai

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Brenda, le personnage principal de ce deuxième roman de Hanane Bourai, est une jeune étudiante en anglais passionnée de lecture, de nature et de guitare, vivant en France avec son père.

Ce dernier, un éditeur de presse, l’a forcée à quitter la France pour l’Algérie, en Kabylie. «Tu dois connaître davantage ton pays natal, changer d’air, faire connaissance avec tes ancêtres et leur culture, pratiquer ta langue maternelle…», lui asséna-t-il. La jeune fille, contrainte, débarque alors dans le pays de ses ancêtres, à Tigzirt, chez sa grand-mère. Décidée à prendre les choses en main, et malgré les instructions de son père, Brenda cherche un boulot, qu’elle trouve dans une bibliothèque de la grande ville : une aubaine pour une passionnée de littérature. Le temps passe, dans un rythme de vie monotone, et les questionnements sur sa vérité ne cessent de perturber l’esprit de la jeune fille. Personne ne parle de sa mère. Personne n’ose en parler. Sauf peut-être sa tante, qui la guide sur les traces de sa génitrice, avant de s’éteindre à l’hôpital. La quête prend alors une tournure insoupçonnée. Mais peut-on barrer le chemin à un esprit libre dans sa recherche de la vérité aussi longue soit-elle ?». Brenda trouvera-t-elle sa maman ? Des questions auxquelles les amoureux de la lecture trouveront des réponses dans le nouveau roman de Hanane Bourai. Une écrivaine algérienne d’expression française portant le pseudonyme de Junon Lys. Un choix qui traduit son amour de la mythologie. Agée de 27 ans, elle est considérée comme la plus jeune romancière kabyle. Originaire de Boudjima, un village de la wilaya de Tizi-Ouzou, elle est enseignante d’anglais au lycée Ammar El- Toumi de Tigzirt. Elle a deux romans à son actif, L’arbre infortuné sorti en 2014 et Aussi loin iras-tu, sorti en avril dernier, chez Apic éditions. Les deux ouvrages forment la même histoire écrite en deux volumes. Leur thème général est la vie en Kabylie, notamment le quotidien des femmes, le conflit entre générations, les problèmes conjugaux, ainsi que l’amour et l’amitié. Les personnages sont en quête de l’amour parfait, de l’argent, ou de leur identité réelle. La romancière, passionnée de lecture, s’inspire particulièrement des écrivains Amin Maalouf, Mouloud Feraoun, Yasmina Khadra, Tahar Ben Djelloun ou encore Assia Djebar. Elle nous confia, quand elle a évoqué ses débuts dans l’écriture : «Au début, c’était une sorte de thérapie, sachant que mon premier livre est à 80% autobiographique. Lire a toujours été une passion pour moi, mais l’idée de publier ne m’est venue qu’après avoir écrit le récit d’une expérience personnelle. Du coup, j’ai découvert la magie de voir des gens apprécier mon écrit et le qualifier d’agréable. J’ai enfin su que c’était ce que je voulais faire». Quant aux obstacles que peut rencontrer une jeune écrivaine débutante, elle a expliqué que la difficulté première résidait dans le fait de devoir se débrouiller toute seule pour convaincre un éditeur de publier son roman à ses propres frais. «Une fois que c’est fait, on doit frapper à toutes les portes pour faire valoir son œuvre, surtout avec l’avancement des technologies nouvelles qui détournent les gens de la lecture de romans dans leur version papier. Ceci dit, ces difficultés existent dans différentes sociétés. En Kabylie, les gens sont quand même assez conscients de l’importance de la littérature. Il faut encourager les talents dans tous les domaines, car le savoir est le remède à tous les maux de la société», ajouta-t-elle. L’auteur de Aussi loin iras-tu, habituée des salons de livre et des rencontres littéraires, donne rendez vous à ses lecteurs le 28 juillet prochain, à l’occasion de festival Raconte-Arts à Souama, pour la présentation du livre et une séance de vente-dédicaces.

Kamela Haddoum

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