La terrible nouvelle de la disparition de la petite Nihal si Mohand, survenue jeudi dernier, est tombée comme une foudre sur la famille de la petite et les habitants du village Aït Ouahab, dans la région d’Aït Toudert, daïra d’Ouacif. Un climat de peur, de doute, d’incompréhension et de suspicion s’est installé. Pour rappel, Nihal est une petite fille blonde, âgée de quatre ans qui a disparue jeudi dernier vers 11h30. Au moment de sa disparition, elle portait une robe bleue. Madame Karima Si Mohand, la mère de Nihal, contactée par nos soins, livre ses sentiments et revient sur les circonstances de la disparition de sa fille : «Je suis partie d’Oran avec ma fille Nihal vers Aïn Oussara, où habitent ma sœur et son mari. Ce dernier nous a conduits jusqu’à Aït Ouahab, ma sœur et ses enfants, ma fille et moi. A peine arrivés, vers 11 heures, chez mes oncles, où j’étais invité à une fête pour le 22 juillet dernier, et le temps de voir la famille, Nihal est sortie jouer avec les enfants, juste devant la porte d’entrée. Quand nous nous sommes aperçu que les enfants étaient rentrés sans elle, nous nous sommes dépêchés de la chercher, mais elle n’était nulle part. Les enfants quant à eux n’arrêtaient pas de dire «Nihal thruh (Nihal est partie)», raconte la maman éplorée. La famille de Nihal a commencé alors les recherches dans un premier temps aux alentours de chez eux (ils habitent à 150 mètres de la rue principale du village), puis dans tous le village, aidée par les voisins, mais malheureusement «sans résultats». C’est à ce moment-là qu’ils ont décidé d’alerter les services de sécurité «deux heures plus tard», précise la maman. Ces derniers, et selon ce que nous a confié l’oncle de Nihal, Ouali Nabil, leur ont demandé de patienter 24 heures avant le dépôt de la plainte, comme l’exige la loi. Mais tenant compte de la gravité de la situation et des répercussions d’un éventuel retard notamment sur la vie de la petite, la police ainsi que la gendarmerie et les pompiers se sont dépêchés au secours de la famille et ont commencé les recherches quelques heures après, vers17heures. Des recherches approfondies qui n’ont abouti à rien, du moins jusqu’à la fin de l’après-midi d’hier, malgré l’utilisation d’un chien renifleur et la mobilisation de la population. L’oncle de Nihal de son côté parlant de la famille paternelle de sa petite nièce, nous dira que le père est un commerçant d’origine kabyle qui travaille à Oran avec son frère dans l’import-export. Ils possèdent également une usine d’emballage. La mère de Nihal nous confiera par ailleurs que dans sa région natale (Aït Ouahab), les gens pensaient qu’elle avait épousé «un milliardaire», ce qui n’exclut pas l’hypothèse du «kidnapping» selon elle. «En tous les cas, dans la famille, on parle d’un règlement de compte ou d’un kidnapping et c’est à priori la thèse la plus probable vu les circonstances», nous dira encore l’oncle. La maman de Nihal nous fera part de sa détresse, «implorant» le présumé kidnappeur de sa fille de la lui rendre : «Mes larmes ne sèchent pas, je ne comprends pas pourquoi ma fille, j’espère que celui qui l’a prise me la rendra. J’ai peur, mais je garde espoir».
Kamela Haddoum