Dans la nuit du mardi 19 au mercredi 20 juillet, de nombreux retraités ont afflué vers le distributeur automatique de billets de la poste de Draâ El-Mizan pour voir si leur retraite mensuelle était versée. «Officiellement, c’est aujourd’hui que nous allons connaître le véritable taux de valorisation de nos pensions», nous déclare cet ex-employé de l’APC, venu à notre rencontre. Ainsi, un ex-cadre d’une administration, qui venait de passer au DAB, a déclaré que cette revalorisation s’élève exactement à 2,5% brut et à 2,25 % pour le net et que le surplus sur la pension n’est que le rappel des mois de mai et juin. Ainsi, un ancien ouvrier d’une entreprise étatique, nous déclare, «je suis très déçu par ce taux de 2,50%, qui équivaut moins de cinq cent (500) dinars, d’autant plus que j’avais vraiment confiance en la centrale syndicale UGTA qui nous faisait miroiter le taux d’au moins 15% à partir du mois de janvier. Mais, tout compte fait, il faut nous rendre à l’évidence qu’il vaut mieux çà que rien». Quant aux ex-enseignants, eux, ils sont sereins, cette augmentation de 2,5% est à prendre avec beaucoup de considération. «Avec une pension de soixante dix mille (70 000) dinars, cela représente tout de même près de deux mille (2000) dinars mensuellement ou plus d’un échelon pour le fonctionnaire en service. Alors, on ne peut pas se plaindre d’autant plus que nos collègues toujours en service n’ont eu aucune augmentation», nous déclare cet ex directeur de collège alors que son compagnon, un ex-conseiller d’éducation, qui n’a pris sa retraite que récemment, affirme, «je suis un nouveau retraité avec sept mois d’ancienneté et je n’ai pas le droit à cette revalorisation. Donc, je dois attendre l’année prochaine pour avoir mon augmentation».
Essaid Mouas