«On est conscient des manques mais…»

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Docteur Mellak, directeur de l’EPSP d’Azazga et de la polyclinique, nous expliquera : «Nous sommes conscients du manque d’effectif aux urgences, notamment la nuit. Ce sont des gardes à tour de rôle pour toute la daïra de Bouzeguène. Il y a environ 70 médecins au niveau des neuf polycliniques dont quatre qui fonctionnent en H24. Pour celle de Louda, il y a 15 médecins qui assurent 4 à 5 gardes par mois chacun et la réglementation autorise jusqu’à six, ce qui est fatiguant, notamment pour ceux qui travaillent ailleurs durant la semaine. En effet, la permanence est un travail complémentaire. Quant au recrutement d’autres médecins, il faudra d’abord leur trouver où travailler et actuellement on n’a pas les moyens de renforcer les quatre polycliniques, à savoir Fréha, Bouzeguène, Azazga et Djemaa Nsharidj, qui vivent toutes le même problème. Nous manquons cruellement d’agents de sécurité d’hygiène et d’accueil, ainsi que de chauffeurs. Là aussi, les postes budgétaires font défaut. Nous avons fait des demandes au P/APC pour nous en envoyer, au moins dans le cadre du filet social ou du pré-emploi, mais nous attendons toujours. Le seul agent de sécurité est l’un des 4 gardiens que compte la structure et il ne peut pas s’occuper de l’intérieur et de l’extérieur en même temps. C’est d’ailleurs pour cela que le portail reste ouvert».

Notre interlocuteur tiendra néanmoins à rassurer les citoyens quant à l’arrivée dans les plus brefs délais de l’une des 10 ambulances que la DSP vient d’acquérir, tout en appelant à des candidatures pour le service radiologie. Il reviendra également sur le problème du distributeur de café : «Nous avons installé le distributeur dans le cadre de l’humanisation de la réception dans les salles d’attente. Et on nous a effectivement signalé des dépassements de la part de certains jeunes qui rentrent sous prétexte de s’acheter un café. Si ce problème se confirme et si ça pause vraiment un problème pour la sécurité des fonctionnaires et des malades, nous serons dans l’obligation de l’enlever. Tout le monde sait que nous avons mis des caméras de surveillance au niveau de l’établissement, en attendant que ce problème soit réglé. Et j’appelle toute personne qui aurait subi une agression à déposer plainte».

F.A

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