Cette année et contrairement aux années précédentes, les services de l’APC d’Aïn-Bessem, à l’Ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, n'ont pas encore déclenché la traditionnelle opération du désherbage, tant à l’intérieur des cités qu'en périphérie ou en bordure des routes.
Cette opération, qui devait être lancée au début du mois de juin, soit au moment où l’herbe sauvage arrive à la fin du processus d’assèchement, n’est toujours pas effectuée à ce jour. En effet, les abondantes averses de pluies durant l’hiver et le printemps ont été à l’origine d’une croissance prodigieuse des herbes sauvages, qui recouvrent le moindre espace et présentent à l’heure actuelle un sérieux risque de départs d’incendies, à tout moment et partout où ces hautes herbes forment un tapis épais et uni, tant à l’intérieur des quartiers du centre-ville, des agglomérations près des champs agricoles, que les bordures de routes. Les brindilles de l’herbe sèche sont rapidement inflammables, en particulier durant ces journées de canicule. Le moindre tesson de bouteille ou morceau de verre, accumulateurs de chaleur, peut, en effet, provoquer un départ d’incendie, tout comme le bout d’une cigarette mal éteinte ou la foudre durant les fréquents orages de l’été et l’automne. Aussi, les champs et autres surfaces agricoles recouverts de la même haute herbe sauvage et sèche qui ne sont pas fauchés, peuvent s’avérer de véritables foyers d’incendies ravageurs et difficilement contrôlables. Les surfaces forestières et les nombreuses pistes agricoles sont ‘’envahies’’ par ces herbes et courent le même risque de départs d’incendies, de manière tout à fait naturelle. Des risques qui ont été presque éliminés depuis la mise en place, en 2011, du programme de désherbage. Une opération introduite dans le cadre programme de Blanche Algérie, et qui en plus absorbe un taux non négligeable de chômeurs, qui se font un peu d’argent de poche. Malheureusement, pour cette année, rien de tout cela n’a été entrepris, sinon quelques chantiers qui interviennent sur le tronçon de la RN18 à proximité du chef-lieu d’Aïn-Bessem. Le retard qu’accusent les services municipaux pour le lancement de cette opération de désherbage, risque dans un proche avenir, d’être l’élément déclencheur d’incendies en série, semblables à ceux des débuts des années 2000, à l’origine d’une effroyable catastrophe écologique dans la région.
Oulaid Soualah