Paroles de lauréats

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Bouchiba Fatiha, poétesse de Mizrana, handicapée visuelle, 1er prix du concours de poésie

«Ce n’est pas la première fois que je reçois des prix durant ce genre de concours, mais cette fois-ci, c’est une exception et mon sentiment de joie est beaucoup plus grand et intense que les précédentes participations. Ma pensée va vers ce grand chanteur qu’est Cheikh El Hasnaoui (Que Dieu ait son âme) et cet hommage est à la hauteur de l’homme qui a chanté l’exil mais aussi et surtout la femme et c’est pourquoi l’un de mes poèmes déclamés est inhérent à l’amour tel que le chanteur le percevait. Mon parcours ne doit pas s’arrêter à ces prix. Le chemin est long et nous devons persévérer dans cet art qui a besoin d’être amélioré et perfectionné. Ma carrière vient juste de commencer».

Tabbou Faïza, poétesse d’Ath Bouadou 2e prix du concours

«Sincèrement, je ne m’attendais pas à ce prix et c’est une grande surprise pour moi mais aussi un encouragement, ce qui me permettra d’aller de l’avant et de progresser dans ce domaine. J’ai participé à plusieurs reprises à des concours de poésie mais c’est le premier prix que je reçois avec une très grande joie».

Ali Akache, président du jury, journaliste, poète et enseignant

«Ce concours a rassemblé exactement 32 participants. Les membres du jury ont tenu compte de plusieurs critères pour déterminer le lauréat. Nous avons retenu l’oral et l’écrit (forme et fond), la déclamation en public. Le poète arrivera-t-il à susciter un certain enthousiasme au sein du public, les mouvements, la gestualité sont aussi importants pour le jury. Le choix des lauréats n’a pas été facile mais les critères arrêtés ont départagé les lauréats. Cela ne veut pas dire que les autres ne méritent pas. De nouvelles thématiques sont abordées en dehors des sujets traditionnels, tels que l’amour, l’amitié les aléas de la vie. La métaphore est souvent employée et nous encourageons toutes les initiatives et particulièrement toute nouvelle création. La déclamation face au public est très importante et le poète doit vivre la situation dans laquelle est fait le poème. Il doit lui donner une âme, le rendre vivant. Nous conseillons aux jeunes poètes d’utiliser la poésie ancienne, la traditionnelle telle utilisée par Cheikh Mohand Oulhocine, Smaïl Aziki, Kateb Yacine, Boulifa, Mouloud Mammeri, entre autres, sans toutefois ignorer les grands chanteurs et poètes, tels Slimane Azem, Benmohamed, Si Moh, Aït Menguellet, Zedek Mouloud…».

Propos recueillis par A. T.

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