Ath Yenni, le diadème d’argent

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Par S. Ait Hamouda

Une septapôle colorée posée dans un écrin de schiste bleu et de verdure. De Taourirt El Hadjadj à Ath Lahcen, ce sont les mêmes collines patinées d’histoire, d’artisanat mais aussi de grands hommes qui ont fait l’Algérie, de poètes dont les plus célèbres sont Youcef Oukaci et Cheikh Belkacem et de faussaires et de bijoutiers. Ath Yenni a fait dire à Amar Metref : « Si j’ai choisi de raconter l’histoire de Béni-Yenni sur le mode légendaire, c’est pour obéir à deux motifs importants : d’abord l’absence quasi-totale de documentations écrites, ensuite donner mon opinion sur l’histoire proprement dite…l’Histoire, c’est de la parole humaine et comme toute parole humaine, elle peut tromper et se tromper. La légende, à mon avis, est plus proche de la réalité car elle reflète les préoccupations, les souhaits ou les désirs, les espoirs et les appréhensions de petites gens, en réaction à leurs quotidiennetés ; c’est d’ailleurs ça la véritable histoire. L’histoire palpitante des peuples, non celle des « historiens » produite par leurs élucubrations, pour défendre et conforter des systèmes politiques, imposés par la brutalité et la trahison. La légende est bien souvent une forme de libération, une manière de briser les carcans. Pour tout dire : Je veux raconter mon Béni-Yenni, non le Béni-Yenni des historiens, des sociologues ou des politiciens, mais simplement le Béni-Yenni de mes souvenirs, de mes souvenirs d’enfance, de jeunesse et de maturité le Béni-Yenni de mes passions et de mes déceptions, de mes illusions ou de mes désillusions, enfin le Béni-Yenni de mes rêves. Je veux parler de Béni-Yenni que je porte dans mon cœur, en parler exactement comme le ferait un fils aimant, qui parlerait de sa mère, avec tendresse et respect. Je ne prétends pas écrire l’histoire objective de Béni-Yenni, c’est donc en simple badaud de la vie que je raconte mes impressions et mes souvenirs sur Béni-Yenni. Je suis conscient du caractère subjectif de mon écrit, je l’assume pleinement, sans réticence aucune». Mais, il est bien difficile cet exercice. Il est parfois périlleux et force au subjectivisme, et il le dit lui même. Qu’à cela ne tienne ! Les artisans d’Ath Yenni, de moins en moins nombreux à continuer à exercer leur profession pour des raisons compréhensibles de commercialité n’arrivent pas à trouver la matière première pour continuer leur activité et quand ils la trouvent, elle n’est pas cédée au bas prix. Il se trouve que l’activité sombre tout comme du reste la relève qui devrait reprendre le flambeau pour pérenniser l’activité. Il reste à souhaiter que tout reprenne pour le bien de tous.

S.A.H.

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