Journée de formation pour les céréaliculteurs

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La commission chargée du perfectionnement de l’encadrement du secteur de l’agriculture, relevant de la direction des services agricoles de Béjaïa, a organisé avant-hier, jeudi, une journée de formation au profit des céréaliculteurs de la wilaya sur le thème «La fusariose des céréales». Cette journée d’études, visant la sensibilisation des agriculteurs sur les maladies touchant la céréaliculture, a eu lieu au niveau de la bibliothèque principale de Béjaïa, sise à proximité du nouveau siège de la radio Soummam. Des dizaines d’exploitants agricoles de la wilaya ont assisté à cette journée de formation, animée par le Dr Hadjout Lounis, exerçant à l’École nationale supérieure en agronomique (ENSA), ex-INA d’El-Harrach. Ce formateur a expliqué aux céréaliculteurs de Béjaïa les origines de la fusariose, ses conséquences sur les récoltes et comment s’en prémunir. «C’est une maladie qui touche les céréales d’une manière générale, c’est-à-dire le blé tendre, le blé dur, l’orge, le maïs et l’avoine», a-t-il affirmé. La fusariose de l’épi, une maladie fongique, est apparue en Algérie, selon le Dr Hadjout, il y a une vingtaine d’années. «Sa dangerosité et ses effets dévastateurs sur la production céréalière et la santé des consommateurs mérite d’y faire très attention», a-t-il souligné. «L’objectif de cette rencontre d’études est de sensibiliser les céréaliculteurs sur cette maladie dangereuse, qui peut affecter même la santé de l’être-humain et de l’animal», a-t-il averti. Pour cause, prévient le Dr Hadjout, «les champignons à l’origine de la fusariose produisent des substances toxiques qui infectent le grain destiné à la fabrication des aliments de base, comme la semoule et la farine». L’infection des champs d’épis par cette maladie est favorisée, d’après le conférencier, par certaines conditions climatiques, à savoir l’humidité la pluie et la température qui surviennent durant la période de la floraison. Que doivent faire les céréaliculteurs pour protéger leurs champs de céréales de cette maladie ? Parmi les solutions recommandées aux agriculteurs pour diminuer le risque de la fusariose, le procédé de la rotation et le travail du sol. Il s’agit d’ensemencer, par exemple, le blé et l’orge sur un sol qui a été utilisé l’année précédente, pour une autre culture, telle que la betterave et la luzerne. Les céréaliculteurs ayant pris part à cette formation ont jugé l’initiative très bonne, mais souhaitent que ce genre d’évènements soient organisés avant le lancement de la campagne moisson-battage. Par ailleurs, à signaler que l’UCA d’Oued Ghir, organisme chargé de stocker les récoltes céréalières de la wilaya, a enregistré à quelques semaines de la fin de la campagne moisson-battage, une production céréalière dépassant les 48 000 quintaux. Cette récolte dépasse les attentes des services agricoles de Béjaïa, qui ont tablé sur une récolte de 45 000 quintaux.

Boualem Slimani

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