Qu’elle est belle l’Histoire quand elle est racontée par les hommes de la révolution. Après ‘Si Mohand Saïd raconte Amghar’ paru en 2011 aux éditions Le savoir, le fils du colonel Mohand Oulhadj, e, l’occurrence Akli Mohand Saïd, a
publié au début du mois en cours, aux éditions Sarah, son deuxième livre intitulé «La glorieuse révolution algérienne». «Retracer la révolution algérienne n’est pas mon intention, car des historiens l’ont fait avant moi et mieux que moi. Mon but se borne seulement à raconter et faire vivre le plus fidèlement possible la vie simple, rude et souvent dangereuse des maquisards constitués pour la plupart de jeunes volontaires prêts à mourir pour leur patrie», dira notre écrivain. Écarté de tout but politique, ce récit n’est pas non plus un roman. «J’ai vécu moi-même une partie de ses évènements», extrait de l’introduction de ce livre. Réparti en 34 chapitres, du déclenchement de la lutte armée le 1er novembre 1954 en 9 pages, le Congrès de la Soummam, la nomination du GPRA, résultats des négociations d’Évian, l’opération jumelle, histoire de la ligne Maurice, la note du service, le bilan intérieur du colonel Mohand Oulhadj chef de la wilaya 3 et doyen des moudjahidine, ainsi que ses témoignages sur les détails de la guerre de libération. C’était lui qui a levé le drapeau national à Sidi Fredj le 05 juillet 1962. L’officier de l’ALN veut à travers son livre de 202 pages répondre au devoir de relater aux générations futures les événements et les affres qu’a subies la population durant la guerre de révolution. Les moudjahidine encore en vie doivent, selon l’auteur, expliquer aux jeunes le prix payé pour vivre aujourd’hui libres et indépendants. Les actions de l’ALN et FIDAI sont multiples, dont celle du 26/09/1958, lorsqu’une grenade a été lancée par les Fidais près du camp de Bouzeguène contre une patrouille militaire, qui a fait trois morts. À Mokkenea, Cheurfa n Bahloul, Azazga, Mehaga, Michelet, Larbaâ Nath Irathen, Ath Ghobri, Ait Ferrache, Tabouda, plusieurs embuscades sont citées avec détails. Dans le 11ème chapitre, Si Mohand Saïd parle de l’implantation de postes ennemis dans la zone 3, puis il raconte des faits sur la révolution et l’organisation. Le livre dans toutes ses pages relate la répression aveugle de l’ennemi des gommiers et des harkas qui rassemblent des hommes et des femmes dans la place publique pour torturer. L’écrivain Akli Mohand Saïd, fils du Colonel Mohand Oulhadj et de Chahida Habbas Fatma, est né le 19 juin 1933 à Bouzeguène village. Il a fait ses études à l’école d’Aït Ikhlef puis il a fait des complémentaires à vieux Kouba. Il a commencé à travailler à Coder Saint Marcel en France en 1952. Deux ans après, l’armée française le convoque pour passer son service militaire et rejoindre, quelques mois après, le 7ème régiment de tirailleur algérien à Coblence libéré le 1er mars 1956. Sous les ordres de son père colonel Mohand Oulhadj, il rejoint le maquis au groupe des moudjahidine de Ikene Mohand Saïd. Il a occupé plusieurs postes de responsabilités dans la wilaya, à savoir chef de groupe commando et sergent-chef de renseignements à Idjeur, adjudant-chef du secteur à Béni Ghobri, aspirant politique à Fort National sous les ordres de Remki Idir puis chef de région d’Azazga sous les ordres de Abdelkader Oukabiou. Il a été emprisonné après avoir été grièvement blessé à la tête et au bras lors d’un accrochage dans son village natal, le 05 août 1960, et libéré en 1962 après l’indépendance de l’Algérie.
Fatima Ameziane.