Elle a longtemps servi de point d’information pour une jeunesse désœuvrée dans le cadre du CIAJ et de point d’écoute psychologique, sans pour cela être dotée d’aucune ligne téléphonique, ce qui est regrettable, car les cas psychologiques ayant souvent besoin de garder un certain anonymat que le téléphone garantit. Elle a souvent organisé des sorties, des excursions et des campagnes de prévention avec le milieu scolaire. Aujourd’hui, vingt ans après, alors qu’elle se prépare à organiser une semaine d’information sur les moyens audiovisuels, elle a reçu la visite de la commission du CTC, qui, suite à un délabrement dû à l’affaissement du terrain, ayant lézardé les murs, elle vient de faire l’objet d’un gel de ses activités en attendant la réfection que nécessite son architecture.En dépit de cela, le directeur de la maison de jeunes M. Hamid Tessa, avec l’aval de sa tutelle, a pris la décision de continuer temporairement ses activités, ne serait-ce que pour terminer la semaine d’information sur les moyens audiovisuels prévus,en prenant attache avec la maison de jeunes de Mekla, laquelle lui a ouvert les portes des lieux, confirmant l’étroite collaboration des deux parties, au bénéfice de la jeunesse de toute la région de Mekla sachant que des invitations à la participation ont eu un écho favorable de la part des maisons de jeunes de Ouaguenoun et de Tizi Rached qui ont promis de participer. La grande salle de la maison de jeunes de Mekla a à peine suffi à l’exploitation des diverses photos et des appareils dont certains remontent à la naissance de la photographie pour s’appesantir sur d’autres plus récents, reliant avec une magie indécelable les photographies floues du temps jadis aux photographies en numérique dont tout le monde se sert aujourd’hui, sans se douter que la photographie a vécu les balbutiements d’une naissance lente été prodigieuse. “Si Daguerre m’était conté, j’y aurais joint… Kodak”.Cela a été l’occasion pour un jeune de Ouaguenoun pour l’exposer des photos qu’il a prises lui-même et qui reflètent un savoir-faire rare chez les jeunes de son âge. Certains sont si suggestifs qu’il n’est nul besoin d’un terrain d’expression, la motivation brillant dans son regard franc et juvénile. Chacune de ses photographies est un symbole référentiel d’un passé trop court mais déjà très riche et très diversifié.Il reste à espérer que les travaux de réfection ne dureront pas trop longtemps car, il serait dommage qu’une maison de jeunes qui a rendu de si grands services baisse les rideaux ne serait-ce que temporairement.
Sofiane M.