Maâtkas réclame toujours son musée

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Le rideau est tombé, avant-hier vendredi, sur la 7e édition du Festival local de la poterie de Maâtkas en présence du chef de cabinet de la wilaya, de la directrice de la culture, du directeur de l’administration locale (DAL), de nombreux élus locaux et des autorités locales.

L’amphi du collège Ounar Mohamed, sis au chef-lieu communal, semblait exigu pour contenir la foule venue assister à la clôture de cet événement artisanal. Prenant la parole, le chef de cabinet du wali, après avoir rendu hommage aux potières de Maâtkas pour avoir su préserver jalousement ce trésor artisanal, dira : «Les jeunes sont appelés aujourd’hui à reprendre le flambeau pour pérenniser et moderniser ce patrimoine ancestral. Un grand merci aux organisateurs pour la réussite de cette manifestation». Pour sa part, M. Khermouche Slimane, le maire de Maâtkas, a réitéré une nouvelle fois son appel : «Nous appelons les responsables concernés à maintenir le projet de musée déjà inscrit. Ce musée est d’une importance capitale pour la préservation et la promotion de cet art ancestral qui reflète notre identité et notre culture millénaire. À l’occasion, je remercie les organisateurs et l’ensemble de la population pour le chaleureux accueil réservé à nos hôtes venus des quatre coins du pays». Dans une ambiance festive, la cérémonie s’est poursuivie avec plusieurs prises de parole et témoignages qui convergent dans le sens de la promotion et de la préservation de la poterie de Maâtkas et de la réussite de cette édition. La distribution des prix et des diplômes d’honneur aux partenaires et à l’ensemble des participants et exposants s’est faite dans une atmosphère sympathique. M. Méziani Mustapha, le commissaire du Festival, a, enfin de cérémonie, déclaré la clôture officielle de cet événement en remerciant tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce Festival et n’omettra pas d’inviter toutes les parties et toutes les énergies saines à participer à la préparation de la prochaine édition qui aura lieu à la même période.

Grande affluence !

Depuis son ouverture officielle, qui a eu lieu lundi dernier en présence de Melle Goumeziane, directrice de la culture, du directeur du tourisme, du directeur de la CAM, de la présidente intérimaire de l’APW, Mme Bouaziz Djamila, des autorités locales de Maâtkas, des représentants de l’ANGEM, de l’ANSEJ et de la CNAN et un public nombreux, l’affluence n’a pas cessé de grandir de jour en jour. Rappelons que près de 120 artisans ont participé à cette manifestation. Ils étaient venus des quatre coins du pays. En plus des expositions-ventes maintenues pendant les 5 jours du Festival, il était aussi question d’ateliers d’apprentissage modernes et traditionnels assurés par les vieilles potières et les professeurs du CFPA de Maâtkas. Deux conférences thématiques ont eu lieu : La première a été animée par le professeur Dahmani et Mlle Saheb sur la préservation et la promotion de la poterie, et la seconde a été animée par Sophie Moreau, la fille du célèbre spécialiste de la poterie de Maâtkas, en l’occurrence Jean Bernard Moreau. Signalons que pendant les cinq jours de la manifestation, l’affluence était considérable notamment durant les matinées et les soirées. Les familles venaient en nombre pour visiter les produits exposés.

Les jeunes et les moins jeunes ont aussi profité de cet événement puisqu’il a constitué leur destination préférée d’autant plus qu’ici dans la région, les lieux de loisirs et de rencontres sont inexistants. Nous avons même aperçu des touristes Français et Chinois venus découvrir les merveilles artisanales de la région. Concernant le nombre de visiteur, le commissaire du Festival annoncera sans hésiter : «Nous avons reçu au moins 30 000 visiteurs. Au dernier jour, l’affluence était record et tout le monde demandait le prolongement de la durée du Festival, nous y penserons pour la prochaine édition».

La restriction budgétaire n’a pas influé sur le Festival

Le commissaire du Festival auquel nous avons demandé si la manifestation a été touchée par une quelconque restriction, a répondu : «Oui, en effet, notre subvention a été revue à la baisse, nous sommes passés de 6 millions de dinars à seulement 3 millions de dinars. Cela n’a pas pour autant influé sur le déroulement du Festival.

Nous avons pris des mesures telles que la réduction du nombre des organisateurs et des participants et nous avons aussi prévu la restauration au CEM Ounar en engageant un cuisinier, des ouvriers et un fournisseur. Cela nous a permis de faire des économies sans pour autant toucher à l’activité principale, à savoir la poterie. Les services de l’hygiène de notre daïra se sont occupés de l’hygiène quotidiennement.

Une équipe médicale était présente sur le lieu pour veiller au grain. Les services de la Protection civile et ceux de la sécurité ont aussi joué pleinement leur rôle».

Hocine T.

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