La Kabylie brûle encore. En effet, dès que le mercure commence à grimper, des incendies sont signalés ici et là dans pratiquement tous les villages de la wilaya. Le week-end dernier a été le plus catastrophique.
Dans la commune de Frikat, des dizaines d’oliviers et d’amandiers ont été ravagés par les flammes au lieu-dit Tiqentarth Barthouka. Le feu qui aurait pris au milieu du ravin s’est vite propagé vers les oliveraies environnantes. Si les premiers arbres, notamment les amandiers n’étaient que soufflés au passage, ce sont les oliviers situés en amont qui ont été sérieusement touchés parce que les flammes ont été aidées par des vents violents. En un laps de temps très court, la superficie atteinte a dépassé largement les dix hectares. Les dégâts sont énormes, d’autant plus que ces plantations sont importantes.
Une grande partie appartient aux EAC (Exploitation Agricole Collective) relevant de l’ex-domaine agricole colonel Amirouche. Sitôt la fumée est montée dans les airs, les riverains se sont mobilisés usant de tous les moyens dont ils disposent (pioches, pelles, branches d’arbres).
Ils ont alors lutté avec toutes leurs forces afin d’éviter que les flammes ne se propagent ailleurs dans les champs et qu’elles n’atteignent les constructions sises à la lisière des oliveraies. L’arrivée des éléments de la Protection civile sur place a quelque peu minimisé les dégâts. Ainsi, les sapeurs-pompiers qui ont déployé leurs moyens ont réussi à circonscrire ce sinistre. Cependant, on ne peut parler d’un grand incendie si on le compare à ceux qui avaient touché la région par le passé ; mais, aussi bien les citoyens que les autorités redoutent d’autres feux qui seraient plus dévastateurs si la vigilance venait à manquer.
D’ailleurs, c’est dans cet ordre d’idées que le maire avait signé un arrêté datant du début du mois de juillet, dans lequel de nombreuses mesures y ont été dictées afin de minimiser le nombre d’incendies sur le territoire de sa commune. » Il est formellement interdit d’incinérer des déchets tout près des habitations durant la période allant du début juillet jusqu’au 31 octobre. Et il est demandé aux habitants de nettoyer et de désherber à proximité de leurs habitations tout en évitant le stockage du foin et des fourrages dans des endroits proches des habitations », est-il écrit dans ce document placardé sur tous les murs de la commune. En conclusion, tout contrevenant est responsable devant l’autorité compétente de ses faits. C’est dire que les sanctions seront infligées à ceux qui ne respecteront pas cet arrêté.
Amar Ouramdane
