Suite à l’incendie qui a dévasté il y a quelques jours, la presque totalité du Parc national de Gouraya (PNG) qui surplombe la ville de Bejaïa, transformant ainsi, pour les visiteurs et locaux, ce site d’une beauté féerique en un lieu de désolation et de tristesse, tout bonnement, parce que faute de moyens conséquents et adéquats, les services concernés n’ont pu faire grand-chose pour arrêter l’avancée des flammes, l’Association pour la Protection de la nature «Nemla» exprime dans une déclaration diffusée avant-hier toute sa désolation et toute son affliction. Pour attirer l’attention des responsables sur les moyens à mettre en œuvre pour lutter efficacement contre les incendies de forêts, elle initie une grande mobilisation pour une randonnée dénommée « PAS CONTENTE » en signe de protestation contre «l’incendie qui a ravagé une partie importante du Parc national de Gouraya sans aucune assistance étant donnée les moyens dérisoires mis à la disposition pour faire face au sinistre.» La grande action que compte mener l’Association «Nemla nature» consiste à lancer un appel à toutes les associations et à la société civile pour un grand rassemblement de protestation le samedi 6 août 2016 au niveau de l’école primaire «Les 13 martyrs» qui se situe à la lisière de la forêt de Yemma Gouraya et d’où une grande randonnée dite «PAS CONTENTE» s’ébranlera à partir de 8 heures vers les hauteurs du mont Gouraya où est programmée la réalisation de trois actions symboliques. Dans la première, les randonneurs protestataires se muniront de parapluies qu’ils déploieront en signe de l’attente du fameux canadair promis depuis des lustres. Ce moyen de lutte efficace contre les incendies aurait permis d’éviter la catastrophe. La deuxième scène prévue, consiste pour les randonneurs protestataires à se mettre un bâillon dans la bouche en guise de protestation contre le silence des autorités concernées face à cet incendie dévastateur. Pour la troisième action, l’Association «Nemla nature» prévoit d’inviter tous les randonneurs protestataires à observer une minute de silence particulière, puisqu’elle consistera pour les participants à se coucher à même le sol pour signifier que la vie floristique et faunistique s’est arrêtée dans la région.
B. Mouhoub