La commune de Yattafen, sise à plus de 50 kms du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, comprend deux villages, Aït Saâda et Aït Daoud, ainsi qu’un hameau Souk El Had, chef-lieu de commune.
Si dans ce dernier il y a plusieurs services, à l’exemple d’un siège de la mairie, d’une antenne Casoral, d’une polyclinique, d’un cabinet médical privé de quelques commerces, où se côtoient et se rencontrent des citoyens de plusieurs communes limitrophes, seulement côté environnement, les autorités doivent s’y pencher sérieusement. En effet, le cadre environnemental constitue un volet des plus importants en matière de la protection du milieu et des ressources hydriques ainsi que de la santé publique. Actuellement, l’assainissement du chef-lieu est relié à une fosse sceptique qui n’arrive plus à contenir tout ce qui s’y déverse et cela du fait qu’elle a été sûrement conçue pour un certain nombre de citoyens. Lors de sa réalisation il y a plus de vingt ans, elle n’avait pas été conçue pour recevoir les déversements des déchets d’autant de citoyens. Mais le hameau Souk El Had, devenu en 1985 chef-lieu de commune, a reçu aussi d’autres constructions, donc d’autres habitants et d’autres services, comme il continu à recevoir d’autres immeubles, à l’exemple du projet en voix de réalisation des 26 logements qui seront sûrement branchés au même réseau d’assainissement, étant le plus prêt. À cela s’ajoute l’état des puits de séchage qui sont implantés justement au bord de la rivière Oued El Djemaa, qui se déverse vers le barrage de Taksebt. En hiver, les remontées des niveaux de nappes phréatiques et l’augmentation du cours d’eau de cette rivière engendrent des dégâts à cette fosse sceptique et à ces puits de séchage. Et la dégradation de ces «ouvrages» de décantation et d’épuration rend l’environnement pollué et insupportable, vu les odeurs qui s’y dégagent. Il n’échappe à personne, surtout aux autorités locales ou sanitaires, que ces odeurs peuvent engendrer des maladies. Cette fosse sceptique est aussi un danger, car elle peut aussi constituer une source d’infection aux forages implantés en aval de cet Oued El Djemaa; forages qui desservent en eau potable les habitants de Béni Yenni. En période estivale, cette fosse sceptique provoque une invasion de moustiques, très préjudiciable pour le confort des habitants ainsi que les usagers des équipements publics. Si au niveau de l’APC cet état de fait a été signalé dans le rapport de présentation de la commune envoyé au wali de Tizi-Ouzou, cela reste insuffisant pour les gens très au fait de la situation environnementale et de la sécurité des citoyens. Pour ces mêmes gents, l’APC doit suivre les écrits qu’elle faits et non pas se contenter d’attendre une réponse. Les autorités doivent se pencher sur «ce danger» en urgence, et ce en réalisant une mini station d’épuration, car le nettoyage et la réparation de cette fosse sceptique n’est nullement une solution adéquate.
B. M’hena.