Même si l’on est encore loin de l’entame de la campagne d’olivaison, il est cependant loisible de faire un constat « anticipé » sur la filière oléicole dans la commune de M’chedallah, laquelle passe pour être leader dans la wilaya de Bouira dans la production de l’huile d’olive. Avec une superficie estimée à 12 000 hectares plantés d’oliviers, la municipalité de M’chedallah tient « jalousement » à cette filière qui lui permet d’engranger des revenus non négligeables. Même si la majorité du verger oléicole relève de la propriété privée, il n’en demeure pas moins que cela participe amplement dans le développement local de cette région charnière de la vallée du Sahel.
Quant au verger relevant du domaine étatique, il se résume en cette énorme ferme pilote qui s’étend sur des centaines d’hectares de Zouzamen jusqu’à Aherrach, du Nord au Sud, et de la RN 30 jusqu’aux confins des limites administratives avec la commune voisine de Chorfa, autrement dit d’Est en Ouest. Cette vaste oliveraie, qui n’est malheureusement pas protégée par une clôture, donne une huile d’olive de qualité qui pourrait concurrencer toutes les huiles produites dans le bassin méditerranéen, tant elle est bio et indemne de tout traitement chimique avilissant et toxique (pesticides, engrais chimiques,…). Faut-il aussi relever cette espèce d’olivier résistant et de bon aloi qu’est l’Achemlal, une espèce bien de chez nous, qui donne des olives indemnes de toutes matières chimiques, et d’une teneur nutritionnelle exceptionnelle. Par ailleurs, il est à souligner, en conclusion à notre virée dans cette oliveraie, précisément à Zouzamen (quartier en périphérie de la ville de M’chedallah), que les oliviers ont d’ores et déjà fructifié abondamment. La plupart des oliviers ploient déjà sous le poids des olives charnues, ce qui augure, si tout va bien, d’une très bonne récolte pour la prochaine campagne oléicole. Néanmoins, la nuance tempère l’ardeur, car la chaleur et la sécheresse, qui perdurent depuis quelques semaines, ne sont pas sans conséquences sur les olives, lesquelles présentent un aspect inquiétant avec une peau sèche, signe que les oliviers manquent en eau. Gageons que cette période estivale passera sans grands dommages pour la future récolte, et que les éventuels orages qui éclateraient ne feront pas trop de dégâts aux olives, car les violentes pluies d’été et d’automne causent d’énormes dégâts aux récoltes, surtout si celles-ci sont accompagnées de grêles.
Y.Samir