Des investissements créateurs d’emplois et pourvoyeurs de valeur ajoutée, la commune d’Adekar n’en a point.
Cette petite circonscription de montagne ne vit et ne respire que grâce aux maigres subventions qu’elle reçoit régulièrement de l’Etat. Une sorte de réanimation provisoire qui maintient la région dans un état végétatif et d’indigence perpétuelle. Même la lueur d’espoir suscitée par la création annoncée d’un projet d’investissement sur le territoire de la circonscription semble céder peu à peu place à la désillusion. Il s’agit d’une station climatique, dont la concrétisation aurait pu contribuer à tirer la localité de l’état de dénuement dans lequel elle se trouve. Un responsable de l’APC que nous avons interrogé sur le sujet a d’abord donné sa langue au chat, avant de nous répondre vaguement : «Effectivement, cette station climatique est un projet qui est, en principe, pris en charge sur les programmes sectoriels. Nous sommes en contact permanent avec les autorités de wilaya pour suivre l’évolution de ce dossier et l’opportunité de sa concrétisation». Ici et là on susurre que ce projet serait remis à plus tard, par souci de «rationalisation» des dépenses publiques, imposée par la conjoncture de crise. S’agit-il d’un gel ou d’une annulation pure est simple ? En tous cas, à l’heure où les pouvoirs publics prônent la revalorisation des potentialités locales et la libération des initiatives d’investissement, il est pour le moins contreproductif de remiser au placard un tel projet, censé aider à arrimer la collectivité locale à la navette du développement. «Tant que l’investissement productif n’est pas hissé au rang de priorité et qu’on continue à s’accrocher obstinément à la mentalité rentière, nous ne ferons que patauger dans la pauvreté et la damnation», souligne un citoyen d’Adekar, fonctionnaire de son état.
N. Maouche

