L’abattoir attend son ouverture

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Situé dans l’enceinte du marché hebdomadaire entre l’aire réservée à la vente des fruits et légumes et celle des bestiaux, l’abattoir communal d’Ain El Hammam, ville située à cinquante kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, demeure fermé bien que les travaux de rénovation qui y ont été réalisés soient terminés depuis longtemps. Cela ne va pas sans créer de nombreux dommages aux bouchers et à l’APC qui enregistre ainsi un manque à gagner important. En ces temps de disette, la manne financière non négligeable, rapportée annuellement par l’adjudication de l’abattoir, boosterait sans aucun doute les finances de la municipalité dont les besoins sont énormes. M. Nait Salah, vice président d’APC, chargé de ce dossier, nous informe des détails ayant conduit à cette situation. Il y a quelques années en effet, les conditions d’hygiène qui prévalaient au niveau de la tuerie a nécessité la fermeture des lieux pour leur réhabilitation. Ce qui fut fait, avant qu’une commission composée de nombreux représentants des directions de la wilaya n’émette des réserves. Le point nodal ayant trait à l’environnement devait donc être traité pour prétendre à la réouverture de l’abattoir. Comme exigé par la dite commission, un bureau d’études est chargé de l’audit environnemental. Maintenant que toutes les réserves sont levées, il n’y a plus qu’à attendre que les services de la wilaya délivrent l’autorisation d’exploitation pour que les bouchers qui abattent leurs bêtes dans d’autres tueries reviennent enfin. Les lieux que nous avons visités à la fin des travaux qui devaient être livrés au mois de mai dernier contrastent, bien entendu, avec l’ancienne tuerie où il était difficile de procéder à un abattage suivant les normes d’hygiène et de sécurité. Les murs crépis sommairement à l’époque sont actuellement habillés de faïence. Une impression d’espace et de propreté se dégage de la tuerie qui nécessite tout de même un entretien de tous les instants. Cependant, un aléa de dernière minute est venu contrecarrer l’ouverture dont on avait même fixé la date. Il est vrai que l’importance de l’évacuation des eaux usées, tout comme l’incinération des déchets provenant de l’abattage n’est plus à démontrer. Les négliger, serait mettre la santé du citoyen en danger. Ce qui semble maintenant, réglé. Ce contretemps ne va pas sans occasionner des désagréments aux bouchers de la région, pénalisés par les déplacements aux villes voisines, dotées d’abattoirs. L’existence d’une telle structure, sur place, permettrait aussi de mieux contrôler la provenance de la viande et de mieux surveiller ceux qui seraient tentés par les abattages clandestins.

A.O.T.

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