Oued Dass, un coin paradisiaque

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Située sur la côte Ouest du littoral Béjaoui, dans la commune de Toudja, qui compte près de 5 000 habitants, la plage de Oued Dass est une véritable perle de beauté sauvage à découvrir.

Niché entre terre et mer, ce petit coin paradisiaque n’a pas encore été investi par les touristes et les vacanciers. En effet, contrairement à ses célèbres et très prisées voisines (Boulimat, Saket, Tigheremt…) la petite plage de Oued-Dass est encore méconnue par les estivants. L’absence de transport joue un grand rôle dans la tranquillité touristique de cet endroit ainsi que son éloignement par rapport à la ville de Bejaïa (près de 40 km). Sur la route de Oued-Dass, les œuvres de la nature peuvent déjà se faire admirer.

Le vert des plantes et des arbres donnent aux touristes le dépaysement essentiel, recherché dans tout congé bien mené. Les montagnes kabyles s’élèvent dignes et nobles montrant leur majestueux éclat. Elles veillent sur la vénusté du lieu et sur la mer que le vacancier peut apercevoir. Cette dernière scintillante appelle à la baignade, à l’apaisement et au calme.

Dans la petite plage, le sol est jonché de galets, le visiteur peut admirer le bleu azuréen maritime, l’horizon paraît infini. La clarté de l’eau rappelle celle des eaux caribéennes où à travers les flots, les estivants peuvent apercevoir le sol rocheux.

La douceur nautique côtoie, dans ce lieu ô combien attrayant, la nature farouche, sauvage et indomptée des montagnes qui s’élèvent fièrement au-dessus de ce petit coin enchanteur. C’est le point de rencontre de la terre, dans ce qu’elle a de plus brut et de rustique et de la mer dans son onctueuse suavité et dans sa délicate pureté.

La rudesse montagnarde et la mer cristalline se retrouvent, se regardent et s’admirent. La montagne et l’eau se complètent et s’attirent mutuellement. Le couple terre-mer n’a jamais fait aussi bon ménage que dans la plage de Oued-Dass. Néanmoins, si la nature n’a rien à se reprocher et qu’elle a offert ses plus beaux attraits à ce lieu, l’Homme n’est pas aussi irréprochable.

En effet, la beauté du sol et des galets est quelque peu gâchée par les bouteilles en plastiques vides, les nombreux emballages de nourriture, les sachets jetés à même le sol et quelques autres détritus abandonnés là par tel ou tel. Le touriste peut reprocher à Oued-Dass ce qu’il peut reprocher à pratiquement toutes les plages d’Algérie : le manque d’hygiène et de propreté.

Les quelques vacanciers peu consciencieux de la préservation de la nature balancent leurs déchets n’importe où sur ce petit coin d’éden. Le manque de consignes et de pancartes pour le bon fonctionnement du lieu est aussi à déplorer. Il n’y a pas de poubelles, pas d’écriteau d’instruction ou d’interdiction.

Le lieu est à la merci de l’insalubrité. Cependant, cette plage, peu fréquentée et donc peu polluée, garde pour le moment sa splendeur et sa beauté. Aussi, l’accès au rivage n’est pas des plus pratiques. Les plagistes doivent descendre une pente graveleuse sans bitume et très étroite pour payer 100 da un parking dont le sol est tout aussi ardu.

En effet, le plagiste peut regretter l’absence d’enseigne où d’affiche qui lui indiquerait la descente pour atteindre la rive, en plus de l’état de cette route qui pourrait facilement être amélioré avec un peu de volonté de la part des autorités. Malgré la présence d’un poste de protection civile qui veille, on déplore l’absence de sanitaires et de douches nécessaires dans ce genre d’endroits.

Le vacancier amoureux de la nature et de sa sauvagerie peut vouloir un minimum de confort moderne, à Oued-Dass il n’y en a pas. L’expérience naturelle se vit jusqu’au bout. Oued Dass est un lieu qu’il faut aménager. Sa beauté naturelle rehaussée de quelques équipements par un petit confort moderne fera de ce petit coin une véritable perle et un miroir de la beauté kabyle et bougiote.

Ouali Imane

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