«Si on veut faire quelque chose c’est maintenant !»

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La vallée du Sahel compte plusieurs rivières qui parcourent beaucoup de localités. Malheureusement, ces cours d'eau ne sont pas constants.

Actuellement, presque tous les oueds sont à sec, hormis les oueds Sahel et l’Amarigh, où coulent lentement sur leurs lits des filets d’eaux usées déversées par les bouches des réseaux de l’assainissement de toutes les localités parcourues par ces deux grandes rivières. Quant aux autres rivières, elles sont complètement à sec. Pas une goûte d’eau n’y subsiste. C’est à l’image de l’oued Wakkour (Raffour), oued Tiksighidène (Chorfa) oued Tizerviline (Ath Mansour) et oued Sidi Aïssa (Ahnif) pour ne citer que ceux-là. Le décor entourant ces rivières est affligeant. C’est un chaos, un climat « désertique », où l’humidité a atteint des taux importants, due à la proximité des barrages de Tilesdit et celui de Tichi Haf dans la commune de Bouhamza, située dans la wilaya de Béjaïa. Néanmoins, ces rivières, citées plus haut, ne restent pas, bien évidemment, à sec durant toute l’année, loin de là puisque le retour des pluies est prévu, si tout va bien, vers la fin de l’été et le début de l’automne en principe. Comme on le sait, le retour des pluies est « signé », à chaque fois, avec de violents orages, qui éclatent en cette période de l’année lorsqu’il n’y a pas de sécheresse. Et c’est durant cette phase que les rivières entrent en crue, en voyant le débit de leurs eaux augmenter significativement. Cela n’est pas sans conséquences néfastes sur les terres riveraines longeant ces oueds, car les défluviations de ces cours d’eau inondent les terres agricoles notamment, en provoquant, la plupart du temps, des dégâts incommensurables. C’est le cas des oueds Sahel, l’Amarigh, Tiksighidène et Sidi Aïssa pour ne citer que ces derniers. Les torrents et les courants emportent, à chaque violente crue, des lambeaux de terre,souvent cultivées, ce qui met dans tous leurs états les paysans, propriétaires de ces lopins de terres situés à l’orée des oueds. La panacée se trouve dans l’aménagement de gabions et ce afin de protéger les terres. Or, cette opération, même si beaucoup a été fait par les différentes collectivités locales, il n’en demeure pas moins qu’elle reste insuffisante, car beaucoup de terres ne sont pas protégées par ce système de gabionnage et de correction torrentielle. Résultat des courses: beaucoup de propriétaires terriens suivent impuissants les dégâts que provoquent les crues sur leurs glèbes sans, pour autant, pouvoir faire quoi que ce soit. Et ce cauchemar risque de refaire surface prochainement. Et c’est déjà l’angoisse chez les propriétaires des lopins de terre qui estiment que «si on veut faire quelque chose c’est maintenant, après ce sera trop tard !».

Y.Samir

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