L’ex-défenseur international Hamid Sadmi est l’un des éléments qui ont vécu les meilleurs moments du club phare de Kabylie.
Promu en senior à l’âge de 16 ans seulement, il a réussi une grande carrière avec son club et avec les différentes sélections nationales aussi. Joint par nos soins hier pour nous parler du classico JSK – MCA à son époque, Sadmi se souvient de tout malgré les longues années qui sont déjà passées. D’emblée, il a entamé son intervention par une question «Y a-t-il vraiment un classico aujourd’hui ?» Avant d’enchainer : «Je ne pense pas qu’il y a un classico comme le passé. À notre époque, JSK – MCA était un véritable classico. C’était un important rendez-vous et les gens l’attendaient avec impatience. Le spectacle et le beau football étaient garantis et chaque équipe prétendait à gagner pour satisfaire ses fans. Il y avait bien sûr de la pression, toutefois elle disparaissait dès le début du match. Les gens étaient contents car ils voyaient le beau football en dépit de celui qui gagne a la fin», a déclaré Sadmi.
«Je me souviens bien de Larroussi…»
À l’instar de tous les joueurs qui jouaient le classico, Sadmi garde beaucoup de souvenirs du classico face au vieux club algérois. Il nous a raconté hier un souvenir avec l’arrière gauche du MCA, Larroussi, lors d’un classico qui les a opposés au stade du 5 juillet. «Larroussi est un très bon ami à moi et nous étions ensemble en sélection juniors. Lors d’un classico et comme il joue arrière gauche, on jouait dans le même couloir vu que je joue arrière droit. Je montais souvent pour aider l’attaque de mon équipe. Il m’a appelé une fois et il m’a rappelé ce souvenir. Une autre fois, il devait venir à Tizi-Ouzou pour un match des anciens joueurs des deux équipes. Avant de venir, il m’avait demandé si moi et tchapalo nous s’entrainions encore», se souvient Sadmi. Questionné sur la réaction des supporters lorsqu’ils perdaient un classico, Sadmi a affirmé que les fans de la JSK étaient exemplaires malgré la défaite de leur équipe. «Certes la défaite leur faisait mal, mais leur comportement était exemplaire. Les supporters à l’époque étaient mures et respectueux aussi et ils n’insultaient jamais. Ils étaient souvent convaincus que l’équipe a fait ce qu’il fallait faire et même nous après une défaite on ne sort pas et on respectait beaucoup nos fans», a précisé notre interlocuteur.
«Le sérieux et la discipline ont permis à la JSK d’atteindre le sommet»
Sadmi est l’un des joueurs qui ont gagné plusieurs titres avec la JSK. Voulant savoir quel a été le secret de la réussite de la JSK à l’époque, Sadmi nous dira : «Il y avait un grand sérieux et une grande discipline et le club était vraiment professionnel malgré qu’on avait le statut de club amateur. On travaillait durement que se soit les conditions et je vous dirai même qu’on s’entrainait avec un grand plaisir. C’était une fierté de défendre les couleurs de la JSK et notre seul souci et que l’équipe soit toujours au sommet. L’équipe était plus professionnelle que maintenant car par exemple, on a joué avec la même génération plus de 10 ans ce qui n’est pas le cas aujourd’hui», a ajouté l’ex-international des Canaris.
Khalef et Zivotko ont laissé leur touche à la JSK
Tout en dévoilant le secret de la réussite de la JSK, Sadmi a parlé de deux entraîneurs qui ont marqué l’histoire du club kabyle, à savoir Mahiedine Khalef et Zivotko. Il affirme que les deux hommes ont laissé leurs touches au sein du club kabyle. «Zivotko et Khalef ont laissé leurs touches car ils ont fait un énorme travail à la JSK. Zivotko était un père pour nous et il a fait un grand travail avec Khalef. Ce dernier était comme un manager et il s’occupait de tout, que se soit sur le terrain ou en dehors de terrain. Il ne faisait jamais de différence entre un joueur et un autre et celui qui méritait jouait toujours». Abordant le classico de samedi soir, Sadmi souhaite qu’il soit une grande fête où le beau football soit présent. Néanmoins il aurait souhaité que ce match se joue après six ou sept matchs du championnat. «J’espère que ce classico soit une grande fête. J’aurais souhaité que ce classico se joue après 6 ou 7 journées car les joueurs seront plus compétitifs», a ajouté Sadmi.
«J’espère que la JSK battra le MCA samedi»
Voulant prendre son pronostic pour ce classico, Sadmi n’a pas donné un résultat précis. Néanmoins, il souhaite que les Canaris gagnent la partie et entament la nouvelle saison par une victoire. «En tant qu’ancien joueur de la JSK, j’espère que cette équipe gagnera lors du classico de samedi soir. C’est le premier match de la saison et se serait une belle chose que l’équipe entame le championnat par une victoire», a conclu Sadmi son intervention.
Propos recueillis par Mustapha Larfi