Décidément, on en aura tout vu avec la caisse nationale des retraites qui vient de revaloriser la pension mensuelle d’un sexagénaire avec un montant de dix-neuf (19) dinars. «Mépris», «ridicule», blague qui ne fait pas rire et d’autres termes, peu amènes, pleuvent cascade de notre interlocuteur. «Je ne trouve pas de mots pour qualifier le dédain de la caisse nationale des retraites à notre égard», nous dit-il, bouillonnant, depuis qu’il vient de se rendre compte que les 2,5 pour cent de la revalorisation de sa pension de retraite du mois de juillet représentent, en tout et pour tout, une augmentation de …19 dinars et 86 centimes. Il nous remet le relevé de paiement de sa pension et nous montre que «Ce n’est pas une erreur, il est bien écrit sur l’historique des paiements : «net payé pour le mois de juillet 2016 : 37 896,75, alors que pour l’échéance du mois de juin : 37 876,75DA. «Soucieuse de ne pas faire les choses à moitié la caisse a poussé le bouchon plus loin, en me virant le rappel de la revalorisation d’un «montant» égal de 39,72 dinars. Plus que du mépris. «En guise de revalorisation, j’ai eu droit à une dévalorisation de ma personne», dira-t-il encore. En colère, notre retraité s’en prend aux syndicats «occupés à classer des dossiers, ils ne semblent pas trop s’intéresser à ceux qu’ils sont censés défendre». Il faut avouer que cette augmentation, annoncée avec fracas, a plutôt profité aux pensions importantes dont certaines ont été relevées de plus de mille dinars. Pince sans rire, notre interlocuteur ajoute que si le taux était de un pour cent seulement, on aurait alors défalqué quelques dinars de ma pension habituelle. Il se demande par «quel moyen renvoyer ces misérables dinars pour renflouer la caisse de la CNR qui devrait en avoir besoin pour relever encore les grosses pensions». Allant plus loin, il compte consulter un avocat pour éventuellement se plaindre de ce qu’il considère comme «une agression contre sa personne». Au niveau de l’antenne de Aïn El Hammam, puis de la CNR de Tizi Ouzou, où notre retraité s’est présenté dimanche dernier, la préposée au guichet tout comme le superviseur lui ont confirmé que «tout est correct». Difficile à croire mais vrai, ce gag de l’année mérite de faire le tour des réseaux sociaux.
A.O.T.