Dans cet entretien, la grande chanteuse Chaouie, Souad Echaouia, après son passage lors de la première soirée de la 14e édition de la chanson et de la musique amazighes, qu'organise le comité des fêtes de la ville de Bejaïa, sur la placette des palmiers, nous parle du public béjaoui et de ces futurs projets.
La Dépêche de Kabylie: Que pouvez- vous nous dire à propos de ce festival et est-ce votre première participation ?
Souad Echaouia: D’abord, je tiens à remercier les initiateurs de ce festival qui nous ont donné l’occasion de venir et de chanter devant le public béjaoui. Et je considère que cet évènement est une vraie réussite. Pour ma participation, c’est la deuxième fois que je prends part au festival.
Vous avez choisi des reprises du défunt Catcho pour votre prestation, pouvez-vous nous donner la raison ?
Je voulais, à travers ce festival, rendre hommage au défunt Catcho, car s’il était vivant, il aurait pu être parmi nous. Mais je tiens à marquer sa présence aussi à travers ma voix qui interprète certaines de ses meilleures chansons. Par ailleurs, j’ai chanté une chanson que j’ai écrite moi-même.
Comment voyez-vous l’avenir de la chanson chaouie ?
Actuellement, nous avons remarqué un grand recul de la chanson chaouie. Il y a peu de nouvelles productions. La raison ? Je ne pourrais rien vous dire car j’ignore les vraies raisons. Mais je suis optimiste car ce genre de festival pourrait ressusciter la chanson chaouie.
Comment voyez-vous le public béjaoui ?
C’est un public parfait ! D’ailleurs, j’ai une grande considération pour ce public plus précisément. Car, il a un gout raffiné pour toutes les musiques et il possède une oreille musicale qui sait apprécier l’art et l’artiste. J’étais, d’ailleurs, très impressionnée de le voir fredonner avec moi.
De nouvelles productions en perspective?
Pour l’instant, j’ai un nouvel album dont le titre principal est «Echadjra Elmechmeche» qui est sur le marché et qui a fait un grand succès. Il y a aussi un autre, bien sûr, en perspective. Cependant, je contribue à un nouveau film intitulé «Ettahadi», du grand et célèbre réalisateur Hocine Méziane. C’est un film qui relate la souffrance des victimes de la décennie noire en Algérie, surtout des handicapés nés de cette période tragique de notre histoire.
Peut-on savoir quel est votre rôle dans le film ?
Je joue le rôle de la mère d’un enfant handicapé suite aux tragiques évènements de la décennie noire, mais je ne pourrais pas dire plus pour laisser un peu de suspens et susciter la curiosité.
Un mot pour la clôture ?
Bon ! Je tiens à remercier le comité des fêtes de la ville de Bejaïa, ainsi que tous les organisateurs de cette 14e édition. Et je souhaiterais aussi être là pour la prochaine édition car j’aime beaucoup me trouver avec le public béjaoui que je remercie aussi pour son accueil. Enfin, je souhaite plein succès à cette édition.
Entretien réalisé par Salima Mechmeche

