à l’initiative des membres du comité de village, les habitants de Bouzeguène-village ont organisé la fête du partage, appelée Timechret, vendredi et samedi passés, au niveau de la placette du village sur l’esplanade de Tahamalt.
L’un des objectifs tracés par le nouveau comité du village vient d’être atteint, à savoir de réunir les natifs de Wizgan pour partager non seulement des parts de viande mais aussi des moments de joie qu’offre cette tradition séculaire. Il faut dire que la dernière «timechret» a eu lieu il y a de cela 45 ans. Ainsi donc, c’était sous les airs de la troupe d’Idhebbalen conviée à cet effet, que les opérations de ce rite ont commencé dans la matinée de vendredi passé. Jeunes et vieux ne se sont pas fait prier pour un tour de danse que beaucoup n’ont pas raté d’immortaliser avec leurs appareils-photos, portables et tablettes. Après ces moments de liesse, des volontaires ont procédé à l’abattage et au dépeçage des treize veaux, dont six ont été offerts par des âmes charitables du village. Une ambiance de fête régnait dans tout le village où toutes «tiwliouine» (les filles mariées hors du village) ont été invitées à partager ces moments de joie et de retrouvailles. Il y a des gens qui sont venus de l’étranger pour assister à cet événement qui a permis à leurs enfants de s’imprégner des traditions ancestrales et de notre culture. Dans la soirée du vendredi, et pour un repos bien mérité les habitants ont eu à se défouler au rythme d’un DJ qu’interrompt de temps à autres la troupe Idhebbalen au grand bonheur de la jeunesse. Cette soirée a été aussi l’occasion d’attribuer des attestations d’honneur aux 115 lauréats des trois classes d’examen BAC, BEM et 05ème.
Avant-hier samedi, c’est le jour de la répartition des parts de viande aux familles auxquelles il est suggéré de préparer un bon couscous avec les légumes de saison. Ainsi donc, pour ce dîner du 20 août 2016, toutes les familles du village Wizgan, riches ou pauvres, ont dégusté le même repas. «Notre but, à travers cette fête, n’est pas de partager la viande mais plutôt ces moments de joie, de solidarité et de pardon. Nous voulons unir les enfants du village, parfaire la cohésion sociale et renouer avec les traditions de nos ancêtres. Toutes les actions que nous mènerons donneront une nouvelle dynamique au village et confirmeront notre union», dira Hammache Abdenour, membre du comité de village.
Fatima Ameziane

