La commune d’Aït-Smaïl est située à l’extrémité Est de la wilaya de Béjaïa, à la limite avec la wilaya de Sétif.
Au Sud et à l’Ouest, elle est limitée par la commune de Taskriout, au Nord elle est limitrophe de la commune de Tizi N’berber. Cette commune ne possède qu’une seule voie de communication, à savoir le chemin de wilaya n°6 qui la relie à partir de la RN9 via la commune de Taskriout à la wilaya de Sétif. Un chemin communal a été ouvert pour relier directement Aït-Smaïl à Tizi n’Berber via Kefrida ; il a bénéficié dans le cadre des PCD d’une enveloppe de 6 milliards de centimes. Ce chemin d’environ 07 kms à été l’objet de travaux d’aménagements durant les deux dernières années. Dernièrement, la commune d’Aït-Smaïl a procédé au revêtement en BB (béton bitumineux) d’un tronçon de 2,5 km de ce chemin. Du côté de Kefrida, dans la commune de Taskriout, il est revêtu en tri-couches sur environ 1,2 km. Mais malgré tous ces efforts, il reste encore une partie à revêtir, le tronçon du milieu d’une longueur approximative de 3,2km. Actuellement, malgré son état, beaucoup d’automobilistes l’empruntent car il leur permet d’éviter les bouchons sur la RN9, surtout s’agissant des usagers des communes d’Aït-Smaïl, de Taskriout, d’Aït-Tizi et Bouandas. D’ailleurs, la distance entre Aït-Smaïl et Aokas via Tizi n’Berber n’est que de 22 km si on emprunte ce chemin, contre 35 km en passant par Bordj-mira via la RN9. En plus, en empruntant ce raccourci, les usagers se dirigeant de Béjaïa vers Sétif ou le contraire éviteront de s’embourber dans la circulation au niveau de Souk-El-Tenine, Darguina, Bordj-mira et, surtout éviteront le tunnel de Kherrata. Comme tout le monde sait, la RN9 n’a pas la carrure d’une route nationale et n’arrive pas à supporter le trafic routier, surtout en période estivale, car, au moindre accident ou panne, des bouchons monstres se forment et peuvent durer toute la journée et même la nuit, d’ailleurs c’est ce qui s’est produit à plusieurs reprises durant cet été. De l’avis de la majorité ce chemin pourrait être une alternative à la RN9 surtout que le chantier de modernisation des gorges de Kherrata risque de s’éterniser. Aussi, le souvenir des récents glissements de terrains qui ont touché le chemin de wilaya n°6 et qui ont failli isoler la commune d’Aït-Smaïl et une partie de Taskriout, est toujours vivace dans les têtes, ce qui impose l’établissement d’une autre voie de liaison dans l’immédiat pour parer à tout événement malencontreux dans l’avenir proche. Tous les habitants de la région espèrent l’intervention immédiate de l’APW et de la DTP pour achever le revêtement de ce chemin dans les plus brefs délais. D’après la fiche technique établie et transmise par l’APC d’Aït-Smaïl aux autorités compétentes, le coût de ce projet n’est que de 2 milliards 700 millions de centimes, ce qui est loin d’être une somme astronomique pour une wilaya qui se vante de vouloir devenir une destination touristique de premier ordre. Mais, peut-on recevoir des touristes sans voies d’accès ni structures d’accueil ? L’autre élément qui plaide en faveur de ce chemin est qu’en traversant une zone montagneuse très agréable, il peut servir d’infrastructure de base pour développer le tourisme de montagne, puisque c’est une option à prendre en compte à l’avenir. Aussi, cette nouvelle voie de communication pourrait permettre aux habitants des deux communes, Aït Smail et Taskriout, de construire des maisons et d’exploiter leurs terres agricoles aux superficies importantes dans les alentours.
Saïd M.