Cinq cas de variole ovine, une maladie connue aussi sous le nom de clavelée, touchant aussi bien les ovins que les caprins, ont été détectés en fin de semaine dernière dans la commune de Oued El Bardi, au sud de Bouira, apprend-on de sources locales.
Selon nos sources, le foyer de la maladie a été localisé chez un éleveur dont le cheptel se trouve en transhumance dans la commune d’Oued El Bardi. Pour rappel, les localités d’Oued El Bardi et d’El Esnam accueillent chaque année des cheptels transhumants en provenance des hauts plateaux et plus particulièrement de la wilaya de M’sila. À l’heure actuelle, l’on a constaté cinq cas de mortalité parmi ce cheptel. Ceci étant dit, le foyer de la maladie est déjà isolé et traité et cela grâce à l’intervention rapide des services concernés de la DSA. Les vétérinaires sont unanimes à dire que les cheptels transhumants sont susceptibles de porter cette maladie, car la plupart d’entre eux ne sont pas vaccinés et échappent à tout contrôle vétérinaire. Donc, il n’est pas exclu que ces cheptels soient à l’origine du foyer signalé à Oued El Berdi. L’on apprend, par ailleurs, que les services de la DSA ont reçu ces jours-ci un quota de vaccins contre cette maladie qu’ils distribuent au fur et à mesure et selon les besoins exprimés çà et là. Chez les services agricoles, l’on redoute beaucoup la propagation de cette maladie qui reste une des plus dangereuses parmi les maladies animales. La maladie est connue pour être une des plus contagieuses et à la mortalité élevée. D’où, d’ailleurs, les campagnes de vaccination à grande échelle lancée chaque année au mois de mars par les services vétérinaires. Seulement, dans certaines wilayas de l’ouest, les éleveurs font état d’un énorme retard dans le lancement de la campagne de vaccination anti clavelée. Si dans certaines wilayas, on déplore le retard dans le lancement de la campagne de vaccination, dans certaines contrées du pays comme c’est le cas dans des hauts plateaux, des éleveurs qui pratiquent la transhumance ne se plient pas aux exigences des services vétérinaires quant à l’obligation de vaccination. Conséquence : ces cheptels en provenance de l’intérieur du pays qui sont susceptibles de porter la maladie, risquent de contaminer d’autres cheptels. Le risque est nettement plus élevé surtout en cette veille de l’Aïd El Kebir connue pour le déplacement du bétail d’une wilaya à une autre mais aussi pour la prolifération des points de vente d’ovins aux quatre coins du pays. À Bouira, les abords des routes voient à chaque veille de l’Aïd El Kebir l’apparition de nombreux points de vente de moutons. Des points de vente qui échappent à tout contrôle étatique, notamment sanitaire. Il n’est pas exclu que des bêtes proposées à la vente soient porteuses de maladies animales. Devant cet état de fait, les services de sécurité et vétérinaires doivent multiplier les contrôles aussi bien sur les routes qu’au niveau des points de vente improvisés.
D. M

