Tadukli au «secours» de l’environnement

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En redescendant de la station climatique de Tikjda, en empruntant le tronçon reliant la RN33 au CW98 via la localité de la Crête-Rouge, le visiteur de passage ne peut être qu’outré par les tas d’immondices sur les bas-côtés de cette route.

En effet, ce paysage qui, naguère, attirait des touristes des quatre coins du pays et même de l’étranger, subit depuis quelques temps une agression des plus inqualifiables qui l’a transformé en un dépotoir. Ainsi, tout le long de ce trajet d’à peine une douzaine de kilomètres, on peut apercevoir des détritus en tous genres à commencer par des cannettes de bière jusqu’aux volailles et autres déchets avicoles émanant des abattoirs clandestins de la localité ainsi que des gravats provenant de démolitions de bâtisses en passant par des déchets ménagers. Et devant cet état de fait, des organismes étatiques et privés, conscients de la dangerosité de cette pollution massive, ont mobilisé à plusieurs reprises leurs ouvriers pour nettoyer ces lieux et évacuer toutes ces immondices entassées de part et d’autre de la chaussée. Munis de sacs en plastique, ces tâcherons scindés en petits groupes ont passé au peigne fin une grande partie de ce tronçon pour le libérer enfin de toutes les déjections entreposées anarchiquement. Ces actions, ô combien saluées par les amoureux de la nature, n’ont pas laissé insensibles d’autres cadres associatifs ou organisations citoyennes. En effet, l’association Tadukli de ce village, connue pour son dynamisme et ses multiples actions dans ce domaine, a tracé un vaste programme d’actions à l’effet de redorer le blason de ce tronçon qui dessert la station climatique de Tikjda et lui redonner l’image d’un site féerique par excellence. «Notre association s’est engagée, depuis sa création, à œuvrer pour la préservation de l’environnement et mettre en place des dispositifs adéquats afin que l’écologie soit le souci majeur de tous les citoyens. Nos adhérents affichent une volonté farouche d’intervenir sur le terrain pour protéger cette réserve naturelle qui constitue la destination privilégiée de beaucoup d’amoureux de la nature. Il est de notre devoir donc de passer à l’action et souhaitons que ces agressions dont est victime cet endroit cessent de se reproduire», Abdelghani B., président de ce cadre associatif. C’est enfin un cri de détresse que lancent les militants associatifs qui regrettent amèrement l’état dans lequel se trouve non seulement cet endroit mais aussi bien d’autres encore, au point où l’insalubrité fait partie du quotidien du citoyen qui reste insensible aux conséquences qui en découlent.

Smail M.

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