Qu’ont-ils à «hurler haro sur le baudet», les hurluberlus de tous poils contre les réformes de l’éducation. Qu’ont-ils à reprocher aux nouvelles orientations du ministère de l’éducation, à part la part si infime, pourtant, de modernité qu’il apporte à une école réputée sinistrée depuis déjà fort longtemps ? Et pourtant, les réformettes, conduites à petit pas par la ministre du secteur, ne nuisent à personne, surtout pas aux élèves qui en ont assez d’un enseignement d’arrière garde, engoncé dans une mentalité médiévale, riche en manipulation religieuse, morale et mentale. Nonobstant, le comment laver un mort et autres outrecuidances religieuses ne mènent nulle part et s’ils mènent quelque part, ce n’est sûrement pas à la connaissance. L’enseignement suppose, au premier chef, l’apprentissage des règles, de l’alpha à l’oméga, du commencement jusqu’à la fin et du début jusqu’au bout du cursus de ce qu’il y a lieu d’apprendre. Il y a mieux que cela pour l’élève que de se remplir les méninges de connaissances obsolètes. L’apprenant devrait se prémunir, ou on doit le protéger, contre les enseignements idéologiques et apparentés aux bondieuseries. Les manipulateurs, de tous acabits, se démènent pour pourfendre l’école et ses programmes qui imposent un apprentissage fait de tout venant de leçons ne convenant à rien du tout, non pas que la pédagogie prime dans tous cela, mais pour que l’anti-pédagogique ait sa part dans cette école. Elle, Benghebrit Noria Remaoun, obtient en 1973 une licence en sociologie, puis en 1977, soutient son diplôme d’études approfondies (DEA) en sociologie de l’éducation à l’université d’Oran sur la problématique de l’orientation scolaire et professionnelle. Elle était une étudiante studieuse, en phase avec les données politiques de l’époque qui mettaient la majorité dans le giron des «progressistes» luttant contre l’impérialisme et le capitalisme exploiteur. Elle était alors très active dans le Comité Universitaire de Volontariat (CUV) qui mobilisait les étudiants dans la campagne d’explication de la Révolution Agraire aux paysans. En 1982, elle décroche son doctorat, dans le même domaine d’études que son DEA, délivré par l’université Paris V. Elle est habilitée à diriger des recherches et spécialistes de sujets relatifs à l’éducation, la jeunesse, les femmes dans la société et la famille. Elle a su déterminer les solutions pour notre école tous paliers confondus ; elle a pu remettre en question ces méthodes d’enseignement et offrir aux Algériens la meilleure façon de prendre en charge l’apprenant. En termes de compétence, que peut-on lui reprocher, pas grand-chose, sauf à vouloir mettre notre système scolaire au diapason de ses homologues à travers le monde.
Sadek A. H.