52, 27% c’est historique

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L’inamovible et le doyen des ministres, M.Benbouzid s’est mêlé à la liesse bachelière en soutenant que ce taux est le meilleur que l’Algérie indépendante ait jamais réalisé.  » Ces résultats confirment que l’école algérienne s’est, désormais, installée, de façon durable et structurelle, dans une dynamique de réussite « , a-t-il affirmé. Passé l’euphorie et la jubilation des cris de joie, c’est un véritable parcours de combattants qui attend le jeune détenteur du Bac durant les modalités d’inscriptions. Des surprises bien désagréables, notamment durant le processus d’affectation peuvent bien briser l’enthousiasme débordant des nouveaux bacheliers. Connue pour être une institution bureaucratique, l’université algérienne, à l’instar des autres institutions de l’Etat arrive à peine à satisfaire les desiderata de nos enfants admis à l’université.

Combien sont-ils ces heureux reçus au Bac devenus malheureux pour une histoire d’ affectation loin de leurs choix. Devant une fiche proposant pas moins de 10 choix, le bachelier ne sait pas où donner de la tête. Il va sans dire que cette façon d’orienter nos enfants déroute aussi bien les concernés que leurs parents, soucieux d’une bonne orientation de leur progéniture.

L’ambition laisse parfois la place à la désillusion. Passé l’écueil herculéen des inscriptions, le bachelier est encore une fois soumis à un autre casse-tête chinois, à savoir l’obtention d’une chambre dans une cité universitaire au même titre qu’une bourse d’étude, au demeurant insignifiante. Là encore, c’est la galére. Car vu que les infrastructures d’accueil universitaires relevant du ministère de l’Enseignement supérieur ne suivent point le rythme soutenu et croissant du nombre de bacheliers admis au Bac, il ne s’agit pas d’être un clerc pour deviner quel sera la qualité de l’accueil qui attend les futurs étudiants. En dépit des professions de foi et les assurances brumeuses de nos responsables, Il restera toujours indélébile dans la mémoire collective, ce souvenir sinistre et honteux de nouveaux bacheliers passant la nuit à la belle étoile ou quémandant un lit.

Des faits lamentables qui tranchent nettement avec les discours creux qui veulent faire passer la pilule  » d’une rentrée universitaires déroulant dans de bonnes conditions  » alors que ces mêmes conditions s’avèrent une chimère, voire de la poudre aux yeux destiné à la consommation communicative. Alors, allons nous bomber le torse devant ce taux de réussite jamais égalé auparavant ou allons-nous, enfin nous atteler à la lourde tâche de nous mettre au travail sérieusement pour assurer une véritable rentrée universitaire aux bacheliers. Déjà, M.Benbouzid prévoit un taux de réussite de 70 % dans les 4 ou 5 années à venir. Si la machine n’est pas mis en branle pour consentir de nouveaux efforts, loin de toute démagogie ou populisme, dans la réalisation d’autres infrastructures d’accueils et améliorer les conditions d’hébergement, aujourd’hui scandaleuses, des étudiants. Nos universités continueront à être à la fois des bombes à retardement et des espaces exportateurs de matière grise vers l’étranger. Tout le monde n’est pas prêt d’oublier cette attitude discriminatoire vis-à-vis de nos étudiants, chassés de leurs cités universitaires, de la part des pouvoirs publics qui ont mis la main à la poche pour  » un meilleur accueil des athlètes africains  » à l’occasion de la 9e édition des jeux africains alors que les étudiants algériens n’avaient pas droit à ce traitement de faveur. A bon entendeur.

Hocine Lamriben

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