Rentrée houleuse au lycée Ouddak Arab

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La rentrée scolaire à Chemini est en ébullition. Le collectif des travailleurs du lycée Ouddak Arab ont entamé le premier jour de la rentrée des classes par un appel à la grève illimitée. Les maux qui rongent cet établissement scolaire sont légion et semblent s’amplifier d’année en année. Le sempiternel chantier afférent aux blocs d’enseignement n’en finit pas de courroucer les enseignants. En outre, les travaux qui devraient se terminer depuis belle lurette s’éternisent. Opérationnel depuis 1990, l’établissement du cycle secondaire Ouddak Arab de Chemini va de mal en pis! Les maux qui rongent cet établissement sont légion, à commencer par l’éternel chantier afférent au nouveau bloc pédagogique qui tend à s’éterniser. Les travaux piétinent depuis plus de quatre années, obligeant ainsi enseignants et potaches à supporter le vacarme incessant du chantier. Pour la quatrième année consécutive, les élèves dudit lycée et le staff d’encadreurs sont accueillis dans des conditions peu enviables. Les normes de sécurité sont bafouées au péril des potaches, qui sont obligés de slalomer entre les matériaux de construction et autres dangers qui les guettent en permanence. Et pour couronner le tout, les enseignants et leurs élèves sont appelés à rejoindre les classes en passant par un labyrinthe de tôles faisant office de clôture. «Pis, les marches d’escaliers de l’un des blocs d’enseignement n’ont été réalisées que depuis trois jours. Entamé depuis le mois de janvier 2016, celui-ci est encore au stade de travaux. C’est ahurissant !», tempête un enseignant gréviste. Son collègue renchérit pour dire que «l’entrepreneur chargé des travaux n’en fait qu’à sa tête. L’entreprise chargée de la réalisation des travaux, fait fi de nos multiples réclamations quant aux anomalies entourant le chantier en question». Par ailleurs, un tohu-bohu de matériaux de constructions et d’engins occupe la cour de l’établissement, privant de fait les 591 élèves des moments de détente lors des récréations. Un nouveau bloc administratif est érigé au sein même de la cour, avec tous les désagréments que cela suppose avoir sur le déroulement des cours, devenus un casse-tête pour les élèves et le staff encadreur. Le chantier n’a de cesse d’accuser des retards, hypothéquant l’avenir de centaines d’élèves. À notre demande, les enseignants grévistes nous ont étalé leurs déboires sans ambages. «Nous vivons le calvaire dans ce lycée. Les sanitaires sont dans un état déplorable, en sus, l’évacuation des eaux usées est refoulée en raison du travail bâclé. Et comme un malheur ne vient jamais seul, l’alimentation en eau potable fait défaut», avoue un de nos interlocuteurs. Toutefois, ce qui a attiré notre attention est la présence de l’amiante en grandes quantités, entreposée dans des sachets éventrés à l’intérieur de l’établissement. La colère du collectif des travailleurs du lycée Ouddak Arab n’est pas prête de s’estomper compte tenu de la déliquescence totale à laquelle est voué cet établissement. Le débrayage initié par le collectif des travailleurs a pour but de mettre le holà dans ce secteur de l’éducation, au niveau de la wilaya de Bgayet.

Bachir Djaider

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