Pression sur les bureaux de poste

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À quelques jours de la fête de l’Aïd Tamokrant, les clients d’Algérie poste sont très nombreux à affluer vers les bureaux de poste, et ce, dans l’ensemble des localités que nous avons visitées, Sidi-aich, Ouzellaguen, Chemini et Akbou. La demande en argent liquide pour les différents achats est plus importante que d’habitude. En effet, samedi dernier, les différents bureaux de poste que comptent les villes susvisées se sont retrouvés bondés de monde bien avant l’ouverture des portes. Dépenses conséquentes de la fête obligent, le budget des citoyens est mis à rude épreuve et les poches se sont très vite retrouvées vides. Dès l’ouverture desdits bureaux de poste, une foule compacte commence à se former au niveau des guichets des comptes courants postaux (CCP). Des pères et mères de familles doivent en effet opérer des retraits pour pouvoir faire face aux dépenses de la fête de l’Aïd et de la rentrée scolaire. En raison des achats frénétiques qui caractérisent cette période d’avant les fêtes, les montants retirés augmentent d’une manière vertigineuse à en juger l’affluence record qui n’a pas l’air de faiblir, bien au contraire ! «Chaque jour, nos abonnés viennent en masse pour les retraits d’argent. Nous ne chômons pas en cette période des fêtes», ironise un préposé au guichet du bureau de poste d’Akbou. «Les retraits effectués, ces derniers jours, que ce soit au niveau des bureaux de poste ou à travers les distributeurs de billets, ont atteint des niveaux records», précise un autre employé. Les files d’attente se suivent et se ressemblent. Jeunes et moins jeunes, femmes et enfants, assis sur les chaises encore disponibles ou accroupis, attendent patiemment leur tour. Si certains restent confinés à l’intérieur de la salle, d’autres, préférant échapper au brouhaha, ont retiré leurs tickets et sont restés sur le trottoir attenant à l’entrée de la poste. Ainsi, ils sont obligés de prendre leur mal en patience devant des guichets submergés de monde. Ce rush inhabituel n’a pas facilité la tâche des postiers qui travaillent sans arrêt afin de satisfaire la demande, ce qui n’est pas du tout facile. Tout le monde veut ses sous et lorsque la médiocrité récurrente de la connexion et du réseau informatique s’invite, la situation se complique et engendre des tensions. Certains finissent par quitter les centres des chèques postaux les mains vides, las d’attendre.

Bachir Djaider

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