Les explications du délégué communal

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Véritable cordon ombilical reliant la région montagneuse d’Ikedjane au reste de la commune, le CW1 a, depuis toujours, été au centre d’intérêts des citoyens de la région comme il a, de tout temps, constitué leur préoccupation majeure. Abandonné des décennies durant dans un état lamentable, ce chemin et après sa classification comme tel par les services compétents, a bénéficié d’une opération de lifting avec notamment l’élargissement de certains virages et un revêtement de la chaussée au grand bonheur des milliers de citoyens de la région. Mais il n’a pas fallu beaucoup de temps pour que cette route se dégrade. En effet, avec l’instabilité du sol et l’infiltration des eaux, des déformations de la chaussée ont fait leur apparition tout au long de ce tronçon routier d’une dizaine de kilomètres. Le temps passe et sa situation se dégrade faute d’une sérieuse prise en charge par les services chargés de son entretien. Aussi, les derniers travaux des projets de raccordement de la région à la fibre optique et au gaz de ville ont donné le coup de grâce à cet axe ô combien important. Ceci est venu s’ajouter aux glissements de terrains, affaissements, chaussée dégradée et coupée en divers endroits, dans la plupart du temps en pleins virages, fossés obstrués et parfois complètement ensevelis et des amas de terre et de gravats déposés à même la chaussée, notamment du côté d’Ighzer Ivourayen. Autant dire un vrai parcours du combattant pour les milliers de malheureux automobilistes en général et les transporteurs des voyageurs en particulier qui empruntent quotidiennement cette route. Toujours sur le même registre, le tronçon routier reliant les villages de Tasga, Taourirt Ou Aissa et El Kelaa Ouffella au CW1 sur un peu plus d’un kilomètre se trouve, depuis quelques mois, dans une situation d’impraticabilité avancée, toujours à cause de ces travaux de gaz de ville, de la fibre optique et de la réfection du réseau d’assainissement. Il faut dire qu’actuellement, les travaux semblent terminés puisqu’aucune entreprise n’est présente sur place, mais le revêtement de la chaussée tarde à venir et les citoyens s’impatientent et souffrent le martyre dans une indifférence insoutenable et un silence frôlant l’omerta des autorités locales. «C’est un constat d’échec et d’absence flagrante d’une politique de planification à moyen et long termes chez les services et responsables concernés par la programmation et l’établissement des priorités concernant le lancement et la réalisation des projets», clame ce fonctionnaire au CEM Ikedjane. Et d’ajouter : «En ce qui me concerne, ça fait longtemps que j’ai décidé de laissé chaque matin, ma voiture au niveau d’Igher Issemnan et de continuer à pied jusqu’à mon lieu de travail. Je n’ai pas le choix ; c’est ça ou j’abime mon véhicule». Le cas de ce fonctionnaire n’est pas une exception puisque les enseignants de ce CEM, notamment ceux venant de Sidi Aïch, sont la plupart du temps déposés par les transporteurs des voyageurs de cette ligne un kilomètre plus loin, c’est à dire au niveau de l’arrêt d’Igher Issemnan pour faire le reste du trajet poussiéreux à pied. Il faut dire que les autorités locales sont vivement interpelées à agir vite avant l’arrivé de la saison des grandes pluies pour faire face à cette situation. Interrogé sur ce sujet, M. Tayeb Remila, délégué communal spécial pour la région d’Ikedjane, nous explique qu’il a saisi le P/APC de Tifra, dans un rapport datant du 12/06/2016, au sujet des travaux de gaz et dans un autre en date du 17/08/2016 concernant l’aménagement de ce tronçon routier. «Les citoyens doivent savoir qu’il y a encore un projet de réfection du réseau des eaux usées à réaliser du côté de l’école primaire Kentouri Hamid sur à peu près 200 mètres linéaires et qui nécessite la mobilisation de pas moins de 200 millions de centimes, chose difficile pour le moment vu les moyens financiers de notre municipalité. C’est aussi un problème d’ordre technique puisque notre but c’est d’attendre que tout soit terminé pour continuer l’opération de l’aménagement de cette route et éviter les désagréments d’un autre engagement de travaux», a-t-il expliqué avant d’enchaîner : «Le P/APC m’a promis de pallier à cette situation par une opération d’habillage de cette route par le gravier 0,40.»

A. T.

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