Le CNRC, une antenne… sans activité

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Les usagers du centre national du registre de commerce (CNRC) se plaignent de l’antenne ouverte à Aïn El Hammam il y a près d’un an, sans qu’ils en tirent un avantage quelconque. Elle est réduite à un guichet de renseignements, derrière lequel prennent place plusieurs fonctionnaires. «Je viens ici plusieurs fois par mois pour me rendre compte que, finalement, cette structure aménagée à coups de centaines de millions ne répondra jamais à nos attentes», nous dit un commerçant désireux de radier son registre de commerce. Renseignements pris, la direction aurait pris la décision de délocaliser le service, tôt ou tard. Pour l’heure, les guichetiers ne reçoivent et ne délivrent aucun document. Ils ne peuvent qu’informer leurs clients sur les modalités à effectuer pour ouvrir ou radier un registre de commerce. La suite des opérations ne les concerne nullement. Les commerçants doivent se rendre à la «maison mère» de Tizi-Ouzou, seule habilitée à traiter les dossiers. Ce qui occasionne bien des soucis aux habitants d’Aïn El Hammam, contraints, à l’image de leurs collègues d’Iferhounène, à effectuer des déplacements longs et fastidieux, allant de cinquante à soixante-dix kilomètres. À cela, il faut ajouter les chaînes humaines qu’il faut subir, dès l’aube, au niveau du CNRC du chef-lieu de wilaya. Ceci sans compter les frais de transport et de restauration, occasionnés aux usagers. Mais cela ne semble pas émouvoir les responsables qui devraient veiller à se rapprocher de leurs clients. Au contraire. Ils se prépareraient à s’éloigner de la région, après avoir investi tant d’argent en aménagement, en matériel et en formation du personnel. Tout un équipement informatique a été mis en place pour le fonctionnement du service. «Pour rien. Un gâchis, surtout en ces temps de crise. C’est à croire que les régions montagneuses sont les seules à être sacrifiées sous l’autel de l’austérité en faveur des grandes villes», nous dit Arab qui se demande si un jour, les habitants d’Aïn El Hammam n’auront pas à se déplacer pour une simple formalité administrative. Nous devons rappeler qu’au mois de février dernier, la direction du CNRC avait décidé de fermer l’antenne de Michelet sans qu’elle n’ait, pourtant, jamais ouvert. Les commerçants de la commune s’étaient opposés à l’époque, au déménagement du matériel. Depuis, c’est le statu quo. «C’est comme si on avait décidé de nous pénaliser de nous être révoltés», disent les concernés face à cette situation. «Si elle doit être fermée, qu’on nous dise au moins pourquoi», demandent les commerçants.

A.O.T.

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