L’effervescence s’est emparée, ces derniers jours, des ménages qui se préparent activement à célébrer la fête de l’Aïd El Adha qui interviendra demain lundi! Les achats en tous genres (habits, victuailles,…) explosent littéralement à la veille de cette fête sacrificielle, même si beaucoup de familles, qui n’ont pas les moyens de s’offrir des moutons chers, vont devoir, comme d’habitude, fêter l’Aïd avec seulement quelques kilos de viande…bovine! La cherté des prix du mouton n’a pas laissé beaucoup de choix aux ménages, aux revenus modestes, que de se rabattre sur la viande des boucheries, laquelle coûte entre 850 et 950 DA/kg. Dans la foulée, il y a des familles, à notre connaissance, qui se sont vraiment endettées pour s’offrir le « cornu » tant désiré et ce, afin de fêter comme il se doit l’Aïd El Kébir et pour faire surtout plaisir aux enfants. Dans la commune d’Aït R’zine, les préparatifs vont bon train pour célébrer le rite sacrificiel d’Abraham. Au chef-lieu communal, bon nombre de points de vente d’ovins ont vu le jour dernièrement, tenus par des marchands ambulants. Les prix des bêtes mises en vente ne diffèrent pas trop de ceux pratiqués dans toutes les autres localités relevant de la wilaya de Béjaïa. À vrai dire, le mouton demeure toujours cher quoi que l’on dise, car un agneau ne se négocie pas au dessous de 20 000 DA, alors qu’un mouton (adulte) est proposé à partir de 30 000 DA. Malgré cela, il y a tout de même des chefs de familles qui arrivent à se permettre ces ruminants, quitte à s’endetter! Néanmoins, au delà de l’aspect transactionnel de la chose, il est à relever ces points relatifs à l’aspect sanitaire et hygiénique, lesquels sont frappés impunément contre le mur. Les bêtes proposées à la vente échappent à tout contrôle vétérinaire, ce qui n’est pas sans conséquences néfastes sur la santé des consommateurs. Pire encore, personne n’est en mesure de dire l’origine de ces ovins mis en vente à l’air libre ou dans des enclos de fortune! Dans la foulée, nous avons noté cette incurie qui consistait en le squat de l’arrêt de fourgons qui desservent les villages de la commune d’Aït R’zine par un vendeur de moutons, lequel n’a pas trouvé mieux que de parquer ses bêtes aux abords de la chaussée en créant une anarchie indescriptible sur les lieux! Syphax Y.
