Les hémodialysés livrés à eux-mêmes

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Hier midi, les hémodialysés devant subir leurs séances au niveau de l’EPH Mohamed Boudiaf de Bouira étaient désemparés devant le manque d’hygiène et le manque de personnel devant les prendre en charge. En effet, dans la salle d’attente, des morceaux de nourriture et des chiques parsemaient le carrelage, les sanitaires débordaient car bouchés et les malades attendaient patiemment leurs tours. Les odeurs nauséabondes qui se dégageant de ce lieu n’étaient pas pour faire patienter les malades qui se relayaient sur les machines de dialyse. M. Izem Rabah, porte-parole et président de l’association des hémodialysés de Bouira, nous fera faire le tour des lieux pour constater de visu la saleté ambiante : «Non seulement il y a ce que vous voyez, mais il y a également beaucoup de carences qui restent cachées comme l’absence flagrant d’un néphrologue !», déplore M. Izem. Pour lui, l’absence de néphrologue, le manque de machines de dialyses de secours, la non-disponibilité de certains médicaments (Renagel, Mimpara, ainsi que le fer injectable) et l’absence de suivi médical sont autant de carences pénalisant le malade hémodialysé. «Nous voulons que le Ministre de la Santé viennent ici en visite surprise, il sera désagréablement surpris, il y a un laisser-aller au niveau du service d’hémodialyse…..l’Etat a donné tous les moyens nécessaires pour qu’on soit pris en charge correctement mais sur le terrain, les consignes ministérielles ne sont pas appliquées …» déclare M. Izem exaspéré. Nous voulions prendre attache avec M. Lakehel, le directeur de garde de cet EPH, mais en vain. Après l’avoir cherché partout à l’intérieur de l’enceinte hospitalière, il s’est avéré que personne ne pouvait nous renseigner sur sa présence. Au niveau du bloc des admissions, l’agent d’accueil nous dira toutefois : «Cherchez-le, il doit être quelque part ici !»

Hafidh.B

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