18 206 projets financés et 43 553 emplois générés

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L’ANSEJ de Béjaïa présente un bilan plus que satisfaisant. M. Kebache Chafik, directeur de ce dispositif dans la wilaya, se félicite de cette performance.

«Nous avons toujours occupé le podium au niveau national, en matière de financement des projets et de génération de postes de travail, et ce, depuis la création de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ)», s’est félicité d’emblée, M. Kebache Chafik, directeur de ce dispositif dans la wilaya de Bejaïa, lors d’un point de presse, organisé jeudi, à l’occasion de la célébration du vingtième anniversaire de la mise en place de l’ENSEJ par l’État algérien. Au total, ce ne sont pas moins de 18 206 projets financés et 43 553 emplois créés dans la wilaya de Bejaïa par ce dispositif, depuis l’ouverture de l’agence de Bejaïa en 1998 jusqu’au 31 juillet dernier, a indiqué ce responsable. Le pic a été réalisé en 2012 avec le traitement de 4000 dossiers. «L’agence de Bejaïa a dépassé à elle seule, les quatre agences que renferme la wilaya d’Alger», a souligné notre interlocuteur. Ce pic, explique M. Kebache, a été enregistré grâce à la mise en œuvre des nouvelles mesures prises lors du conseil interministériel du 22 février 2011 et en application du décret exécutif n° 11-103 du 06 mars 2011, fixant les conditions et le niveau de l’aide apportée aux jeunes promoteurs. En effet, plusieurs avantages ont été accordés aux bénéficiaires du financement des projets, telles que la bonification des crédits et l’exonération du payement des impôts pour une période appréciable. Depuis la mise en œuvre de ces nouvelles mesures, notamment celle prise en 2013, consistant en l’octroi des crédits bancaires bonifiés à 100 %, le nombre de demandeurs de financement a explosé. «56% des projets ont été financés durant la période allant de 2011 à 2015», a affirmé le directeur de l’ANSEJ de Bejaïa. Concernant les sept premiers mois de l’année en cours (2016), l’ANSEJ a financé uniquement 445 projets, enregistrant une baisse par rapport à la même période de l’année précédente. Cette régression s’explique, selon le conférencier, par les nouvelles orientations du dispositif édictées par l’agence nationale.

Une nouvelle vision

Depuis 2016, l’ANSEJ a adopté une nouvelle vision et stratégie. Elle consiste, selon Kebache Chafik, dans la promotion des activités créatrices de richesse et d’emplois à l’effet de contribuer à la réduction du chômage et à la réduction de la facture des importations. Il fera remarquer que le secteur des services avait pris la part du lion dans les projets financés. A titre indicatif, depuis la création du dispositif jusqu’à fin juillet dernier, 52 % des projets financés sont du secteur des services. Toutefois, les nouvelles orientations du dispositif, visant l’encouragement de la création de projets innovants et de qualité et à forte valeur ajoutée, comme les TIC et start-up, à travers un accompagnement spécifique réservé aux diplômés universitaires et aux jeunes issus de l’émigration, ont commencé à donner leur fruit. En effet, selon ce responsable, «le taux de financement du secteur des services est en nette régression passant de 69% en 2011 à 15 % durant les sept premiers mois de 2016». Par contre, la part des secteurs de l’agriculture et pêche, le BTPH, industrie et maintenance, artisanat, qui représentaient 43 % du financement global de l’ANSEJ à fin 2010 est passé à 79 % fin 2015. «Notre nouvelle vision consiste dans l’orientation des activités des promoteurs dans le sens des priorités retenues par le programme gouvernemental en matière de développement des filières relevant des secteurs de l’industrie, l’agriculture, l’environnement, les TIC et le tourisme», a relevé M. Kebache.

La formation indispensable pour l’octroi d’un crédit

Accusé parfois de «donner des milliards à des ignorants», le directeur de l’ANSEJ réfute catégoriquement cette accusation «farfelue». Chiffres à l’appui, il démontrera que la formation est l’un des critères essentiels pour octroyer un financement à un jeune promoteur. «Le taux des projets dont les promoteurs financés sont issus de la formation professionnelle est passé de 22% en 2011 à 66% en 2015, et à 58 % durant les sept premiers mois de 2016», a-t-il déclaré. Concernant le taux des promoteurs bénéficiaires de crédits, “il est passé de 7% en 2011 à 15% en 2015, avant d’atteindre les 29% durant les sept premiers mois de l’année en cours», ajoute-t-il. Mieux, M. Kebache affirme que l’agence de Bejaïa renferme des formateurs qui dispensent des formations de trois jours aux bénéficiaires de projets pour les former, entre autres, sur la manière de gérer une entreprise.

Un taux de 66% de recouvrement

La wilaya de Béjaïa se porte plutôt bien concernant le remboursement par les bénéficiaires des crédits qui leur ont été octroyés. Le taux de recouvrement des crédits depuis la création du dispositif au 30 juin 2016 est de 66%, a souligné notre interlocuteur. «Par rapport aux autres wilayas, nous sommes en bonne situation», s’est-il félicité. «Les jeunes de Bejaïa sont des travailleurs et aiment honorer leurs engagements», a-t-il reconnu. Au total, le montant des investissements réalisés par l’ANSEJ de Bejaïa depuis sa mise en place est de 50 milliards de dinars, dont 34 MDA sont issus des crédits bancaires, 13 MDA de l’ANSEJ et le reste relève de l’apport personnel du bénéficiaire, a-t-on détaillé.

Boualem Slimani

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