à quelques jours de la rentrée de la formation professionnelle, M. Abdenacer Arab, DFP de la wilaya de Tizi-Ouzou, fait le point de la situation qui prévaut dans son secteur, notamment l’opération inscription.
La Dépêche de Kabylie : Vous avez lancé plusieurs expositions au chef-lieu de Tizi-ouzou, notamment à la maison de la culture. Quels en sont les objectifs ?
A. Arab : Effectivement, il y a une exposition au niveau de la maison de la culture Mouloud Mammeri mais aussi nous avons initié d’autres opérations similaires dans les régions hors chef-lieu, telles : Tadmait, Larbaa Nath Irathen … Elles viennent en droite ligne, selon les instructions reçues de la tutelle de renforcer la campagne d’information et de sensibilisation en direction des jeunes. Les inscriptions sont prolongées du 17 au 22 septembre pour nous permettre de puiser le plus possible du gisement de jeunes qui n’ont pu aller plus loin dans leurs études ou qui n’ont pas pu accéder à l’Université. Ces expositions sont également une perche tendue à cette catégorie de jeunes qui aspirent à un métier d’avenir et elles viennent en complément des caravanes entreprises ces mois derniers au niveau des centres de formation. Le fruit de toutes ces activités est tout à fait satisfaisant étant donné les nombreuses préinscriptions que nous avons enregistrées.
Cette année, quel est le centre choisi pour le lancement officiel de la rentrée ?
Cette année, nous avons retenu, avec l’accord de M. le wali, le CFPA Kerrad Rachid du chef-lieu de commune de Tizi-Ouzou. Un programme est prévu à cet effet, notamment une exposition qui va regrouper certains opérateurs économiques.
Avez-vous retenu des conventions qui seront signées ?
Oui ! Comme chaque année, c’est une tradition qui s’installe chez nous. Nous avons retenu deux conventions. L’une entre le CFPA Kerrad Rachid et Numedia, dans la spécialité confection. L’autre entre le CFPA d’Azazga et l’ ENEL de Fréha dans le Génie Électrique.
Pour cette année, y a-t-il des nouveautés en matière de formation ?
Effectivement, nous avons pensé à introduire la spécialité « lunetterie » au niveau du CFPA Kerrad Rachid d’ un côté et nous renforcerons le mode de formation par apprentissage par rapport aux résidentielles et développer la formation continue de l’autre côté.
Quelle est la part réservée à la femme au foyer justement ?
Concernant la femme au foyer, ce sont des formations qualifiantes. Nous préférons parler de la formation initiale qualifiante destinée à toute personne qui n’a aucun niveau scolaire requis pour la formation diplomante et nous intégrons la femme au foyer dans cette catégorie.
Vous avez les chiffres des inscriptions ?
Pour le moment, nous n’avons pas de statistiques exactes tant que les inscriptions ne sont pas closes. Cependant, le taux des inscriptions de cette année a augmenté par rapport à celui de l’an dernier car il y a de nombreux exclus du secteur éducatif.
Appréhendez-vous d’éventuels manques en places pédagogiques ?
Dans le secteur de la formation, nous travaillons, comme de tradition, dans un système de transvasement : des stagiaires sont affectés dans des centres qui manquent d’effectifs. Si la formation résidentielle est saturée, on les envoie en apprentissage.
De nouvelles infrastructures pour la rentrée ?
Oui, on a une nouvelle structure : l’INSFP 2, en complément au CFA de Tizi-Ouzou qui sera opérationnelle à cette rentrée 2016. Par ailleurs, nous avons un riche programme de nouvelles réalisations. Je cite: l’Institut d’Enseignement Professionnel (IEP), au pôle d’excellence d’Oued Falli, le CNET Kerrad Rachid, en face du lycée Amirouche, et j’en passe…
Entretien réalisé par Arous Touil.