La situation de crise que traverse le lycée «Machani Rabah» de la commune d’Ath-Rached au sud-est de la wilaya de Bouira, ne semble pas connaitre son épilogue. Hier encore, les parents d’élèves sont revenus à la charge, en fermant l’établissement dès 08h du matin. Les protestataires ont motivé cette action par «le mutisme de la direction de l’éducation face à la situation catastrophique qui prévaut au sein de cet établissement depuis l’année dernière». Pour rappel, les élèves de cet établissement sont en grève illimitée depuis mercredi dernier. Les parents d’élèves ont transmis récemment aux responsables de la direction de l’éducation, une plate-forme de revendications où ils ont soulevé plusieurs «points noirs» qui compromettent la scolarisation de leur progéniture dans ce même établissement, notamment le manque flagrant d’enseignants, l’insécurité l’absence d’un censeur et d’un surveillant général, le manque de transport, la non-ouverture de la cantine ainsi que la défaillance des appareils de chauffage. «Ça semble être le dernier des soucis des responsables de la DE à Bouira. Ces mêmes problèmes, nous les avions soulevés l’année dernière, avec l’ouverture de l’établissement. Cette année, et alors que nous nous attendions à une amélioration, la situation s’est davantage dégradée. Nos enfants se sont retrouvés sans enseignants, sans surveillants, sans cantine et sans transport !», nous dira Djamal, l’un des parents d’élèves protestataires. Notre interlocuteur nous a assuré que les parents d’élèves sont déterminés à poursuivre leur action jusqu’à satisfaction de l’ensemble des revendications soulevées : «Le lycée restera fermé jusqu’à nouvel ordre. Les élèves ne pourront jamais poursuivre leurs études dans de telles conditions. D’ailleurs, ils maintiendront aussi leur mouvement de grève. Si les responsables de la DE ne réagissent pas cette semaine, nous allons tous transférer nos enfants vers d’autres établissements !». Durant la matinée d’hier, les parents d’élèves ont tenu une nouvelle assemblée générale, où ils devront décider d’autres actions de protestation, notamment au niveau de la direction de l’éducation à Bouira : «Nous allons organiser, cette semaine, un sit-in devant le siège de la DE à Bouira. Espérons seulement que les responsables concernés vont réagir», souligne un autre parent d’élèves.
Oussama Khitouche