Le feuilleton du raccordement des villages d’Amer Oussaid au réseau du gaz naturel est loin de livrer son épilogue. Prévu, à l’origine pour l’année 2009, l’alimentation de Tasga Melloul, Ighil Boghni , Aourir et Tililit semble renvoyée aux calendes grecques. Les trois villages continuent de se contenter de promesses non-tenues. «à force d’attendre, nous ne croyons plus personne», nous disent des jeunes de Tillilit, que nous avons rencontrés. Ils nous citent des villages proches de chez eux, où, grâce à des actions de rue, ont pu avoir gain de cause sous huitaine.
«Qui a intérêt à nous faire sortir dans la rue ? Il n’est guère difficile de fermer la Sonelgaz et la daïra.
On veut nous pousser à des actions que nous réprouvons», indiquent nos interlocuteurs qui nous rappellent qu’après une entrevue avec le wali de Tizi-Ouzou au mois d’avril dernier, une commission composée de plusieurs directeurs de wilaya s’est déplacée sur les lieux, pour rencontrer la population et s’imprégner de leurs problèmes. Au cours de la réunion, l’entrepreneur avait promis au secrétaire général de la wilaya en personne que le village de Tillilit aura le gaz dans les foyers «dans une vingtaine de jours». Après maintes péripéties et quelques travaux réalisés par ci et par là il a été décidé de la réception provisoire des travaux.
La commission composée des services concernés de la wilaya, à laquelle s’est joint le représentant de l’entreprise, avait émis des réserves, «lesquelles une fois levées, on procédera à la mise en service», indique un membre de la délégation. Quelques jours plus tard, l’entreprise plie bagages sans que l’on sache si elle reviendra un jour. Dire que les villageois se préparaient à accueillir le gaz avec une waâda et un groupe folklorique «idheballen». «Mais après toutes ces attentes et tous les hivers, dont le prochain n’est pas loin, passés à nous chauffer au bois ou au mieux au mazout, le cœur n’est plus à la fête. Son arrivée n’aura plus aucune saveur», conclue un habitant.
A.O.T.