La pollution gagne du terrain

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Ighzer Laghdir, est un ravin qui parcourt environs 3 kms de distance en passant par les localités de Passala et Tihemamine situées toutes les deux à l’Est de la commune d’Ath Mansour. Ce ravin où les ordures en tous genres et les eaux usées y sont déversées à longueur de journée se trouve malheureusement en proie à une pollution grave. Il est transformé de ce fait, en collecteur géant, où des odeurs nauséabondes et pestilentielles s’en dégagent en polluant l’air aussi. L’absence du ramassage des ordures ménagères dans ces hameaux que sont Passala et Tihemamine est pour beaucoup dans cette situation peu reluisante. Les riverains constatant l’absence du service de l’enlèvement des ordures sont contraints, à leur corps défendant, de jeter les ordures ménagères dans ce ravin en aggravant davantage cette situation. Ainsi, des quintaux de déchets s’entassent sur les berges et au fond de ce ravin, ce qui prélude à une catastrophe écologique dans cette contrée, d’autant plus qu’il n’y a aucune volonté visible d’éradiquer ces dépotoirs jalonnant ces lieux. Le chaos est tel que les choses risquent de se gâter davantage si une solution rapide et radicale n’est pas trouvée à ce problème lancinant de la gestion des déchets qui fait défaut. Et comme pour rajouter une touche à tout cela, les eaux usées y sont déversées pour compliquer encore les choses. Durant la campagne oléicole, ce sont les grignons et les margines qui font leur apparition pour dégrader les lieux. Par ailleurs, il est à relever cette autre incurie qui a trait aux eaux des lavages des bétonnières de l’entreprise réalisatrice d’un tronçon de la pénétrante autoroutière El Adjiba-Béjaïa. Ces eaux toxiques vont en ruisselant directement vers ce ravin sans être filtrées. La pollution de cet espace est critique, du moment que les animaux, sauvages et domestiques, sont en contact permanent avec cet endroit où ils s’abreuvent de ses eaux polluées. Le tissu végétal n’est pas en reste puisqu’il est touché à son tour. Les oliviers qui jalonnent ce ravin sont dans un état lamentable, et il n’est pas exclu que leur fruits soient complètement contaminés par les ordures fétides et les matières chimiques qui s’y trouvent.

Y. Samir

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