Le calvaire des élèves

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à chaque rentrée scolaire ce sont presque les mêmes problèmes qui resurgissent dans le secteur de l’éducation de la commune d'Ighil Ali.

Les problèmes sont nombreux et ont trait, entre autres, à l’insuffisance de l’encadrement pédagogique et administratif, l’absence de la demi-pension dans certains établissements scolaires et la fermeture de certaines écoles primaires à cause du nombre insignifiant d’élèves comme c’est le cas pour le village de Tabouaânant. Néanmoins, le problème le plus lancinant concerne le ramassage scolaire. Ce dernier point constitue un véritable calvaire pour les élèves et leurs parents. A ce sujet, nous avons fait le point avec le premier vice-président de l’APC d’Ighil Ali, M. Ahmed Naït Zerrad, qui a dressé un tableau noir du secteur de l’éducation dans la commune. Notre interlocuteur nous apprendra que la municipalité accuse un manque flagrant en nombre de bus du transport scolaire qui sont seulement à six (6) véhicules. Pour acheminer les élèves vers leurs établissements ? il faut plusieurs rotations. Le chef-lieu communal d’Ighil Ali est le point de chute quotidien de centaines d’élèves des trois cycles de l’enseignement (primaire, moyen et secondaire). Les potaches habitant les villages enclavés à l’instar de Tabouaânant, Ath Serradj, Tiniri, Belayel, Mouka, Zina et Azrou souffrent énormément du manque de transport scolaire. « Figurez-vous qu’un minibus de 30 places est chargé jusqu’à 54 élèves. Un seul minibus va chercher les élèves des villages de Belayel, Tiniri et Ath Serradj pour les acheminer vers Ighil Ali, situé à 25 kms de là ! Les élèves en s’entassant dans l’habitacle du minibus risquent des accidents à tout moment, car le véhicule est en surcharge! » tonne Naït Zerrad. Dans la foulée, nous avons appris de notre vis-à-vis que les élèves du village de Bouni ne bénéficient pas du transport scolaire vers leur école située à El Kelaâ, à 8 kms. « Ce sont leurs pères qui les acheminent avec leurs propres véhicules vers leur école et ce chaque jour! » affirme notre interlocuteur. Quelle est la solution alors à ce problème de l’insuffisance du transport scolaire? Le vice-président rétorquera: » Nous demandons des conventions avec des transporteurs pour le renforcement du ramassage scolaire dans notre commune. La déperdition scolaire parmi les élèves habitant les villages éloignés est importante, il faudra vraiment éliminer ce problème du transport! ». Par ailleurs, nous avons évoqué le manque d’établissements scolaires dans la commune d’Ighil Ali et la surcharge de ceux existant. A cet effet, l’adjoint au maire insiste sur ce projet, qui tient à cœur tous les habitants de 3 villages, qui sont Belayel, Tiniri et Ath Serradj, et qui consiste en la réalisation d’un C.E.M à Belayel pour épargner le déplacement des élèves aux 2 collèges d’Ighil Ali qui sont situés à plus de 25 kms! Selon notre source, un terrain a été dégagé et il ne reste que la réalisation de cet équipement ô combien important pour ces localités enclavées. « Nous sollicitons les autorités de wilaya afin de construire un nouveau C.E.M ou une annexe à Belayel pour épargner aux 200 élèves des villages de Belayel, Tiniri et Ath Serradj le calvaire du manque de transport et les déplacements harassants vers les deux C.E.M d’Ighil Ali. Vous imaginez que ces élèves doivent se lever chaque jour à 5h du matin pour aller à l’école et parcourir quotidiennement 50 kms en aller/retrour? » tempête le responsable.

Syphax Y.

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