Le directeur de l'éducation interpellé

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Quinze jours après la rentrée des classes, l'anarchie règne encore dans le lycée communal, comme d'ailleurs, dans de nombreux établissements scolaires notamment du secondaire, à l'échelle de toute la wilaya.

Cette situation a alerté les membres de l’association des parents d’élèves qui se sont réunis, hier matin, avec le proviseur. « Nous avons constaté que les élèves ne reprennent pratiquement pas les cours les après-midis, c’est pourquoi nous avons décidé de nous réunir avec le proviseur afin d’avoir des informations au sujet de cette situation », nous confiera M. Mammeri Hamid en sa qualité de vice-président de l’APE au terme de cette réunion avec le premier responsable de cet établissement. Il en ressort que cette anarchie est provoquée initialement par le manque du personnel d’encadrement.  » Quinze jours après la rentrée officielle, ni le censeur ni le surveillant général ne sont encore affectés à leurs postes. Devant ce manque, les élèves font de l’école  » buissonnière », nous apprendra-t-il. Par ailleurs, notre interlocuteur nous dira que même les manuels scolaires de certaines filières ne sont pas encore disponibles. Il nous citera ceux de la deuxième année secondaire scientifique et ceux des classes de terminale.  » Nous craignons que ces jours de perdus aient des conséquences sur la suite de cette année scolaire. Il faut savoir que dans les cas comme ceux-ci, les élèves se démobilisent, notamment les élèves des classes de terminale. « Nous saisissons cette occasion pour interpeller le directeur de l’éducation à remédier à cette situation », poursuivra ce vice-président. En tout cas, faudra-t-il le souligner, cette année scolaire a été marquée par le départ massif de cadres du système éducatif et qui ne trouvent pas à présent leur remplacement. Selon nos informations, nombreux sont les professeurs de l’enseignement du secondaire, notamment les anciens classés à la catégorie 16, qui ne sont pas tentés par le poste de censeur classé à la catégorie 14 et aussi des professeurs de l’enseignement moyen érigés au statut de professeur formateur à la catégorie 15, qui ne veulent pas perdre deux catégories pour tenter une expérience dans le poste de surveillant général dont le grade est à la catégorie 13. Par ailleurs, une autre saignée est attendue dans les prochains jours à cause de la suppression de la retraire anticipée et de la retraite sans condition d’âge c’est-à-dire seulement après 32 ans de service. « Actuellement, plus de dix professeurs ont demandé leurs états des soixante derniers mois pour déposer leurs dossiers de retraite. Cela me fait peur déjà », nous confiera un directeur d’un collège de la daïra de Draâ El-Mizan.

Amar Ouramdane

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