L’écolo-village a le vent en poupe

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Par Sadek Aït Hamouda

Il est vrai que bien des villages de la Haute Kabylie participent au concours du village le plus propre. Cependant, il y a loin de la coupe aux lèvres, plusieurs lieux dits ou cités ne participent pas, bien qu’il n’y ait aucune exigence, ni agrément, ni certificat, ni rien qui puissent conditionner cette participation. Est-ce à dire que les autres lieux de vie ne sont pas intéressés par cette compétition ? Il y a là cette probabilité fulgurante, attristante de s’en taper de cette nécessité pourtant incontournable. Vraiment, peut-on vivre sans le respect dû à un environnement sain, bien entretenu, et où les habitants s’inquiètent pour leur bien-être ? A l’exemple d’Iguersafen et d’autres qui sont allés jusqu’à avoir leurs stations de compostage, ils trient leurs déchets domestiques et s’occupent de l’hygiène de leur lieu d’existence. Il est évident que ces villages qui participent au concours se soucient plus que les autres de leur environnement parce qu’ils ont compris que leur avenir en dépend, comme celui de leurs enfants. Il n’est pas compréhensible que sur plus d’un millier de villages de la wilaya, seuls soixante-treize y participent. Et pourtant, aucun critère, ni aucune exigence, ni la moindre condition ne sont demandés à ceux qui veulent y concourir. La dégradation de l’environnement dans la wilaya à atteint un niveau inquiétant, ce qui explique l’instauration depuis 2007 du prix Rabah Aïssat du village le plus clean. Zoubga a été primé deux fois, au tout début, au lancement de l’opération en 2007 et en 2013, le village Tim izart, ayant obtenu le prix l’an passé. Ceci dit, n’en déplaise à ceux qui sont contre la sauvegarde de l’environnement, il n’en demeure pas moins que ce concours attire de plus en plus de villages. Progressivement des villages adhèrent à l’idée du concours et dans peu de temps (dans deux ou trois ans), ce sera toutes les cités qui s’intéresseront à leur environnement et elles auront belle allure et nous ne pourrons plus parler de dépotoirs sauvages.

S. A.H.

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