Le secteur du transport de voyageurs dans la daïra de M'Chedallah, à l’Est de la wilaya de Bouira, connaît des déboires divers.
Si les infrastructures destinées à ce volet laissent tant à désirer, il en est de même pour le parc roulant, utilisé dans le transport de centaines de voyageurs par jour. En effet, les différentes stations et arrêts de fourgons ne sont pas équipées en commodités des plus élémentaires à même de garantir les meilleures conditions de voyage aux usagers. Lorsqu’on jette un regard, par exemple, sur les terrains aménagés pour le stationnement des fourgons et des minibus, on a une idée précise sur le secteur du transport qui patauge dans des difficultés, a priori, inextricables, dans cette circonscription. L’image de cette station de fourgons située en contrebas de l’hôpital de M’Chedallah sur une aire qui ne dispose ni de compartiments pour le stationnement, ni de trottoirs, ni encore moins d’abribus, est des plus éloquentes. Les bancs brillent, à leur tour, par leur absence. Subséquemment, les usagers doivent faire le poireau durant de longues minutes pour pouvoir voyager et que dire alors des personnes âgées. Le second point crucial a trait, cette fois-ci, au parc roulant. Il est navrant de constater que des fourgons, destinés normalement à la casse, continuent de transporter quotidiennement des centaines d’usagers en toute impunité! Ces véhicules, dont les plus récents ont 30 ans d’âge, sont encore en utilisation sur les différentes lignes desservies, comme M’Chedallah-Ath Mansour, M’Chedallah-El Adjiba, M’Chedallah-Chorfa, M’Chedallah-Semmache, etc. Ces fourgons « brinquebalants », qui manquent de laisser échapper des pièces en cours de route, roulent encore par on ne sait quel miracle… »mécanique »! A leur passage sur la moindre « bosse » formée sur le bitume, ils sont violemment soulevés, en malmenant les usagers assis à l’intérieur. Les secousses provoquent un grincement tout aussi strident que désagréable des portières qui ne se ferment plus, laissant s’infiltrer poussière et air froid qui indisposent les passagers. Tout cela est couronné par l’inconfort des sièges aménagés n’importe comment. A la fin de la course, les pauvres usagers, entassés comme des sardines, payent rubis sur ongle un trajet harassant qui leur aura malmené tout le corps à force d’avoir subi les innombrables secousses en cours de route. N’est-il donc pas temps que les services concernés et la direction des transports notamment, s’intéressent de plus près à cette situation préoccupante ? Il y a urgence de faire le « ménage » parmi ces fourgons d’un autre âge qu’il faut carrément interdire à la circulation, car il y va de la vie même des centaines de voyageurs.
Y.Samir