Le centre d’enfouissement technique (CET) d’Ahnif est parmi les plus névralgiques ouvrages d’utilité publique de l’Est de la wilaya. Seulement, il bénéficie de peu d’intérêt des pouvoir publics.
Le CET d’Ahnif qui était paralysé par le manque d’énergie électrique depuis sa réalisation, vient enfin de voir le bout du tunnel sur ce volet avec la mise en service, lundi dernier, de sa ligne électrique qui vient enfin d’être raccordée au réseau de moyenne tension (MT).
Cet ouvrage a fonctionné à moitié de ses capacités depuis une année, soit depuis la réception définitive du centre de tri au mois de juin 2018, en plus de l’éclairage public frappé de cécité à cause d’une lamentable bureaucratie dénoncée au niveau de la SDC de Bouira.
À ce propos, il faut signaler que la ligne de distribution a été réalisée au même titre que l’ouvrage de l’éclairage extérieur depuis la mise en service du CET en juin 2015. Ce pénalisant retard a fait que le centre de tri a démarré avec une année de retard et pour compenser un tant soit peu cette contrainte, le responsable du CET a dû affecter une partie de ses équipes pour effectuer un tri manuellement pour la récupération du PHD, PET, le fer, l’aluminium et enfin le carton qui sont cédés à des opérateurs économiques spécialisés dans le recyclage, dont les recettes servaient à l’autofinancement du CET.
Sur ce volet effectif, le CET tourne avec une équipe de dix-sept ouvriers alors que les besoins se situent autour de trente manutentionnaires. Après le règlement de la contrainte de l’électricité, le CET se plaint du manque d’eau, sachant qu’il est approvisionné par le système de citernes tractées pour des capacités de 6 000 litres/jour. Mais ce n’est chose aisée, et ce en raison de l’éloignement des forages d’Oughazi distant de 5 km.
Le tracteur affecté à la corvée d’eau assure deux navettes quotidiennes alors qu’en plus de l’arrosage obligatoire à l’intérieur du site, le CET a procédé à la création d’un espace vert récréatif avec la plantation de pas moins de 5 000 plants de diverses espèces dans cette espace semi-aride qui servait aussi à réduire la pollution. Pour pallier à ce manque pénalisant, le responsable du CET, Samir Sahi, a fait appel à un hydraulicien qui, après sondage, a détecté deux importantes nappes phréatiques à l’intérieur même du CET.
Des nappes presque à fleur du sol avec 10 et 14 mètres de profondeur, soit à portée de main dont le devis estimatif est de l’ordre de 100 millions de centimes, équipement inclus. Un document joint au dossier de demande d’autorisation a été déposé sur le bureau du wali depuis le mois de juin écoulé pour approbation, apprend-on. Ce forage est inclus aussi dans le cahier des charges primitif du CET et que d’une façon ou d’une autre, il doit être réalisé d’autant plus que le CET est entouré de vastes terrains complètement nus relevant du domaine public. Il est possible de créer d’autres espaces verts et récréatifs et du coup, lutter contre la désertification galopante des lieux.
Tout cela pour une enveloppe de 100 millions de centimes. Rappelons que le CET d’Ahnif a été inauguré en grandes pompes en juin 2015. Il est d’une capacité de 400 000 m3 et d’une durée de vie de vingt ans. À l’heure actuelle, il reçoit les déchets ménagers de pas moins de huit communes, dont cinq dans la daïra de M’Chedallah exception faite de celle de Saharidj qui se débat toujours avec ses ordures, deux communes de la daïra de Bechloul et enfin la commune de Tazmalt relevant administrativement de la wilaya de Béjaïa avec laquelle le CET a signé une convention la semaine écoulée.
Oulaid Soualah